Commentaire du chapitre « Du mérite personnel des Caractères » de La Bruyère. Avec les Caractères, La Bruyère poursuivait un double objectif : dépeindre ses contemporains d'après la nature et, par là, les aider à se corriger de leurs défauts, mais aussi saisir l'universalité de la nature humaine. La Bruyère place cette remarque dans un chapitre intitulé « Du mérite personnel », or le personnage représenté est à l'antipode du comportement à adopter pour avoir du mérite. Il choisit ici de donner l'exemple inverse de ce qu'est le mérite personnel, d'abord pour mieux illustrer le vrai mérite mais aussi pour dire « voilà comment sont les gens, moquons nous en, et éviter de faire la même chose », à partir de ce moment là on peut parler de morale descriptive.
[...] Autrement dit sa mémoire lui a accordé, en l'espace d'un instant, plus précisément un quart d'heure l'illusion d'un homme d'esprit. Il est obligé de troubler la réalité pour exister. On comprend que La Bruyère ne se laisse pas berner par un statut social ici d'« honnête homme [ ] qui l'a fait devenir ce qu'il n'était pas Pour juger de la valeur d'un individu il s'en remet à son seul mérite personnel et non à son statut social. Or il réduit Ménippe à un simple écho réalité. [...]
[...] En outre, l'instruction passe également par le rire, en effet La Bruyère prônait le concept de la morale descriptive : voilà comment sont les gens ; moquons nous en ; il en est ici question lorsque La Bruyère rend le personnage tellement ridicule qu'on s'en moque (sa vanité et l'épisode du salut dans la rue). Universalité de son portrait Dans ce portrait, La Bruyère n'évoque pas seulement le thème du mérite personnel mais également celui de la vanité il sait que tout lui sied bien du profit divers plumages qui ne sont pas à lui de l'ignorance il ne sait pas, il ne sent pas du copieur il n'est que l'écho de ce qu'il vient de quitter de l'incompétence montre la corde de l'orgueil il se parle souvent à soi même et ne s'en cache pas du personnage encombrant ceux qui passe le voient, et qu'il semble toujours prendre parti et qui se prend au sérieux «s'il doit rendre le salut ou non ; et pendant qu'il délibère Autrement dit des travers qui ont existés de tout temps et qui sans doute se perpétuerons dans l'avenir. [...]
[...] Et il ne s'en cache pas : il en est tout fier, de toute façon tout ce qu'il fait c'est bien Il ne se remet jamais en question. Il est imposant par son physique, en effet ceux qui passent le voient ; mais également dans son comportement, il souhaite toucher à tout et s'immiscer dans toutes les discussions, comme il est dit il semble toujours prendre un parti ».De plus, loin de se contenter de son personnage encombrant, il veut imposer son avis ; c'est-à-dire : lorsqu'il décide qu'il n'y a plus rien à ajouter, et bien cela doit être appliquer à la lettre, comme le suggère il semble [ ] décider qu'une telle chose est sans réplique Il se prend au sérieux comme le suggère pendant qu'il délibère Délibérer ayant une connotation grave (or il délibère pour rendre un salut ce qui le rend ridicule)et pendant qu' suggérant qu'il a l'impression que tout tourne autour de lui, comme si le monde allait s'arrêter et la personne en face de lui stopper ses activités pendant qu'il prend sa décision de rendre son salut. [...]
[...] De plus, lorsque Ménippe semble exprimer son point de vue c'est toujours en introduisant par un verbe d'incertitude, comme croire à trois reprises et semble une fois, le point de vue reste assez floue, on ne sait pas vraiment qui parle. Ainsi, on remarque bien que tout converge vers l'idée qu'il ne faut pas se fier aux illusions, apparences, se méfier de ce qui semble incertain dont on n'est pas sûr. On peut noter qu'en cela on rejoint la doctrine classique qui prônait un retour à la stabilité. En outre, Instruire grâce à l'effet miroir. Il est assez facile de se reconnaître dans les caractères pour peu qu'un de ses travers y soit représenté. [...]
[...] La Bruyère place cette remarque dans un chapitre intitulé Du mérite personnel or le personnage représenté est à l'antipode du comportement à adopter pour avoir du mérite. Il choisit ici de donner l'exemple inverse de ce qu'est le mérite personnel, d'abord pour mieux illustrer le vrai mérite mais aussi pour dire voilà comment sont les gens, moquons nous en, et éviter de faire la même chose à partir de ce moment là on peut parler de morale descriptive. I Le portrait d'un homme vide. [...]
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