Voltaire écrit Candide à l'âge de 65 ans, en 1759. Il s'agit d'une oeuvre de maturité, rédigée pendant sa retraite à Ferney loin de l'agitation et de ses détracteurs parisiens. Lorsque Voltaire écrit Candide, il a depuis longtemps perdu ses illusions optimistes, il prend de la distance par rapport à la philosophie de Leibniz.
Dans ce conte philosophique, il relate le parcours initiatique d'un jeune naïf qui va découvrir le monde et se construire. Le héros crédule va subir une série d'épreuves. Il est tout d'abord chassé du château où il a grandi, puis enrôlé dans l'armée bulgare, où il va découvrir avec stupeur et tremblements l'atrocité de la guerre, il désertera. Ensuite Candide retrouve son maître à penser, le philosophe Pangloss. Ils arrivent à Lisbonne, au Portugal, où la terre se met subitement à trembler. Ils sont tous deux arrêtés par l'inquisition et devront être exécutés lors d'une cérémonie, un auto-da-fé destiné à faire cesser les tremblements de terre.
Dans un premier temps, nous étudierons les procédés comiques puis nous verrons les cibles de la dénonciation, nous terminerons avec le portrait en creux du philosophe ...
[...] Eléments se rapportant à l'intolérance, au fanatisme, à l'injustice l'idéal du meilleur des monde n'existe pas car la société connais trop de maux L'émergence de la pensée individuelle de Candide Ponctuation forte, exclamations, apostrophes ô lignes 25 à 32 Candide prend conscience des évènements, il se lamente des malheurs qui le frappe Question si c'est ici ligne 26 pour la première fois il se questionne sur ce que Pangloss lui a enseigné, il remet en cause ce qu'il a appris Pronom réfléchi, lui-même dialogue intérieur de Candide Enumération + champ lexical de la panique, épouvanté, interdit, éperdu, tout sanglant, tout palpitant lignes 25/26 Candide est perturbé par ce qu'il vient de vivre Polyptote épouvantable (l.24), épouvanté (l.25) insiste sur le trouble du héros, Voltaire annonce la réflexion qui va se mettre en place chez Candide, dans la suite du conte, car jusque là, il n'avait pas d'épaisseur psychologique Les combats des philosophes des Lumières Reprise des cibles des Lumières et des cibles propres à Voltaire : Intolérance, obscurantisme, injustice, fanatisme, superstition (cf. II] ) Conclusion Voltaire dans cet extrait reprend un de ses thèmes de prédilection, la religion. Grâce aux procédés comiques de l'ironie et de l'absurde, il dénonce l'injustice, le fanatisme religieux, la superstition mai surtout l'inquisition. C'est notamment pour cette raison qu'il met en scène ses personnages sur la péninsule ibérique, en particulier au Portugal. [...]
[...] Le lecteur perçoit que le regard de Candide sur les évènements est en train de changer. Il commence à perdre ses illusions tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes Ce changement d'état d'esprit se reflète dans ses paroles. Il commence à se poser des questions. Ce passage marque un tournant dans le parcours du héros. [...]
[...] Dans ce conte philosophique, il relate le parcours initiatique d'un jeune naïf qui va découvrir le monde et se construire. Le héros crédule va subir une série d'épreuves. Il est tout d'abord chassé du château où il a grandi, puis enrôlé dans l'armée bulgare, où il va découvrir avec stupeur et tremblements l'atrocité de la guerre, il désertera. Ensuite Candide retrouve son maître à penser, le philosophe Pangloss. [...]
[...] Séquence 4 Etude du Chapitre l'auto-da-fé Séance 3 Extrait de Candide, Voltaire Objectif : Voir comment le récit, maillon du conte, met en place une critique sous le masque de la comédie. Introduction Voltaire écrit Candide à l'âge de 65 ans, en 1759. Il s'agit d'une œuvre de maturité, rédigée pendant sa retraite à Ferney loin de l'agitation et de ses détracteurs parisiens. Lorsque Voltaire écrit Candide, il a depuis longtemps perdu ses illusions optimistes, il prend de la distance par rapport à la philosophie de Leibniz. [...]
[...] Ils arrivent à Lisbonne, au Portugal, où la terre se met subitement à trembler. Ils sont tous deux arrêtés par l'inquisition et devront être exécutés lors d'une cérémonie, un auto-da-fé destiné à faire cesser les tremblements de terre. Dans un premier temps, nous étudierons les procédés comiques puis nous verrons les cibles de la dénonciation, nous terminerons avec le portrait en creux du philosophe. I ] Les procédés comiques L'absurde Effet de décalage entre la faute commise et le châtiment infligé, épousé sa commère ligne arraché le lard ligne parlé et écouté lignes 10/11 fessé ligne 20, brûlés ligne 22 et pendu ligne 23 Voltaire met l'accent sur l'absurdité de la situation, les châtiments ne sont pas proportionnels aux prétendues fautes commises Oxymore, à petit feu, en grande cérémonie ligne 5 ridicule de la cérémonie Utilisation du terme fessé pour fouetté ligne 20 la fessé est plutôt une punition pour les enfants, Voltaire joue sur les mots pour attirer l'attention du lecteur sur l'absurdité de la scène Négation n'avaient pas moyen plus efficace, ligne 2 dès le départ le lecteur est averti implicitement du résultat de cet auto-da- fé, il est inutile L'ironie Périphrase à valeur d'euphémisme, des appartements d'une extrême fraîcheur ligne 12 Voltaire désigne la prison, Candide et Pangloss sont emprisonnés Champs lexicaux du spectacle, de la musique, spectacle cérémonie musique (l.20), en cadence (l.20) associés à du vocabulaire mélioratif belle, grande, bel l'auto-da-fé devrait être présenté comme une cérémonie sacrée mais Voltaire le tourne en dérision, il apparaît comme un carnaval ridicule et cruel Mise en scène, comme dans un carnaval, avec des costumes, mitre de papier, (l.15), san-benito (l.14), de la musique belle musique (l.20), cadence (l.20) et un défilé procession (l.18) l'auto-da- fé perd son caractère sacré donc toute crédibilité Enumération, prêché, fessé, absous et béni ligne 33 l'âme de Candide est purifiée, cependant il a failli en mourir se soutenant à peine (l.33), Voltaire dénonce les méthodes de l'inquisition grâce à l'ironie II ] Les cibles de la dénonciation L'inquisition Analogie aux sacrifices de l'Antiquité, fessé, brûlé, pendu prévenir d'une ruine totale donner au peuple l'auto-da- fé est assimilé au jeux du cirque, du pain et des jeux méthodes de l'inquisition barbares, cruelles, sans fondement Vocabulaire relatif à la religion, san-benito (l.14), mitre (l.15), procession (l.18), sermon (l.19), faux-bourdon (l.20) l'inquisition agit sous couvert de la religion Référence à un fait réel, tremblement de terre ligne qui a eu lieu à Lisbonne en 1755 donne un caractère réel aux évènements pour sortir du contexte du conte, l'inquisition est une réalité, Voltaire la dénonce Toponymes Lisbonne Coïmbre (l.4) + adjectif de nationalité biscayen portugais (l.8) situe la scène, le rituel catholique est caractéristique des coutumes ibériques, la péninsule est la terre de l'inquisition (Portugal + Espagne) L'injustice Ellipse du procès les personnages sont directement condamnés sans être préalablement jugés, ils ne peuvent pas se défendre, injustice Champ lexical des châtiments, fessé, brûlés, pendu quatre personnes sont condamnées à mort sans procès et sur des accusations absurdes Phrase longue, ligne 10 à 23 concision de la phrase évoquant le résultat de l'auto-da-fé, ligne 23/24 la phrase longue évoque la lenteur du rituel et donne un côté esthétique, souligné par le mot cadence opposé à la phrase brève énonçant le résultat, le sacrifice a été vain, des hommes sont morts pour rien Effet de décalage entre la faute commise et le châtiment infligé, épousé sa commère ligne arraché le lard ligne parlé et écouté lignes 10/11 fessé ligne 20, brûlés ligne 22 et pendu ligne 23 les punitions sont démesurées par rapport aux fautes commises L'intolérance, la superstition et le fanatisme Motif de la condamnation des deux Portugais, arraché le lard ligne 9 Voltaire sous-entend que les Portugais ont été condamnés car ils étaient juifs, l'antisémitisme était très présent au XVIIIème, ils ont été victimes de l'intolérance religieuse Mot de liaison en conséquence ligne 7 relation cause/conséquence absurde, Voltaire veut démontrer qu'on n'arrête pas un phénomène naturel en faisant des sacrifices humains, il est contre la superstition Terme péjoratif, fracas épouvantable ligne 24, associé à des indications de temps et de fréquence le même jour (l.23), de nouveau (l.24) la superstition est vaine face aux éléments naturels Champ lexical de la sagesse, sages université secret infaillible (l.6) Voltaire ironise sur la sagesse des membres de l'inquisition qu'il considère en fait comme des fanatiques appliquant les dogmes à la lettre III ] Portrait en creux du philosophe Remise en cause de la philosophie de Leibniz Référence à la philosophie de Leibniz, le meilleur des mondes possibles ligne 26 aux évènements malheureux fessé (l.27), pendre (l.29), noyé (l.31), fendu (l.32) tout ne peut pas être pour le mieux car Candide est victime de trop d'injustices, on retrouve cette distanciation de Voltaire par rapport à la philosophie de Leibniz, on peut élargir cette vision à la société du XVIIIème en général. [...]
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