Commentaire composé d'un extrait de la troisième partie de "La femme de trente ans" où Julie d'Aiglemont fait la rencontre durant un bal de celui qui sera son nouvel amant : Charles Vandenesse. Après la mort de son premier amour, la femme à trente ans passe un cap que semble tout à fait pointer le titre de l'oeuvre. Thèmes de l'adultère, du jeu social, portrait de la femme à trente ans chez Balzac, étude du "point culminant" du roman.
[...] Ses paupières, elles, sont chastement baissées vers la terre (début p.182). Le stéréotype du feu du regard de la belle est même détourné : Vous auriez dit qu'elle réservait le feu de ses yeux pour d'occultes contemplations Parce qu'elle souffre, et que ses souffrances sont inconnues, elle attire le jeune diplomate d'une façon assez prévisible et presque mécanique. Leurs regards ne se sont pas encore croisés, et pourtant Charles est déjà tombé sous son charme. B. Un physique qui traduit l'âme Tout en Julie est donc décodé : elle devient un livre ouvert pour l'observateur averti, tel que l'est le narrateur : sa peau fine devient indice de sa vraie sensibilité, ainsi que le confirment les traits de son visage. [...]
[...] Ainsi, il commence par un trait d'humour, la conversation s'enchaîne sur des banalités mondaines : à savoir la peinture, la musique, la littérature, la politique, les hommes, les événements et les choses (comme énuméré p. 185). Le couple reste limité par les codes sociaux. La discussion dérive logiquement sur un sujet inévitable et presque amené de façon mécanique : l'amour. Puis ils arrivèrent par une pente insensible au sujet éternel des causeries françaises et étrangères, à l'amour, aux sentiments et aux femmes (p. [...]
[...] Elle ne porte pas d'ornement car ceux-ci sont réservés à la jeune fille toujours en quête d'un mari, tout comme elle l'était à l'ouverture du roman. Ici elle a donc dit adieu pour toujours aux recherches de la toilette (p. 183). Mais elle a tout de même un reste de coquetterie, elle est une femme raffinée, puisque Marquise. D'ailleurs Julie est encore objet de convoitise, comme au jour de la revue de Napoléon, mais ici c'est l'amant qui convoite sans aucune idée de mariage. [...]
[...] La fatalité de l'adultère A. Le caractère mondain diffus dans toute la scène La coquetterie de Julie, même si elle est discrète, est un aspect de la société représentée dans ce bal. La place de la Marquise, la vision que toute la société a d'elle, est la première chose qui la caractérise dans ce passage, et c'est aussi ce qui amène Charles de Vandenesse à s'adresser à elle plus qu'à une autre. C'est donc en quelque sorte la base de leur relation. [...]
[...] C'est alors que Madame de Firmiani lui indique un femme qui passe pour une curiosité aux yeux du monde : Julie d'Aiglemont. Alors le cours de la narration paraît s'interrompre le temps d'esquisser le portrait, aussi bien physique que moral, de la jeune femme, comme pour introduire le dialogue entre les deux futurs amants. L'héroïne vient d'atteindre l'âge qui donne son nom au roman, ce qui laisse à supposer que ses tourments intérieurs vont atteindre leur apogée et ce dans une forme d'adultère consommé. I. L'art de la pose II. Un portrait à décoder III. La fatalité de l'adultère I. [...]
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