Enfance - Nathalie Sarraute - Le jardin du Luxembourg - publié le 24/02/2007

Résumé du document

Commentaire composé d'un extrait de "Enfance", roman à caractère autobiographique de Nathalie Sarraute intitulé " le choix des mots" de "pourquoi faire revivre cela" à "rien qui ne soit à eux, rien à moi". Dans ce texte, Nathalie Sarraute se remémore un bonheur simple dont elle tire une émotion intense. Elle décrit un moment fugitif au cours duquel elle se rend compte de la beauté du monde qui l'entoure et du caractère éphémère de chaque instant.

Extraits

[...] Elle veut immortaliser ce moment à la manière d'un impressionniste pour le fixer durablement dans sa mémoire. Elle revoie ainsi le lecteur à ses propres émotions. [...]

[...] (lignes 21 et 22). Pour qualifier les sensations qu'elle ressenties, l'auteur propose une série de termes entre guillemets, elle est prudente dans sa recherche d'un terme exact. Elle refuse la banalité du mot bonheur : pas le mot à tout dire bonheur (lignes 22 et ainsi que les termes félicité exaltation et extase qui qualifient un bonheur presque irréel et trop sophistiqué : félicité exaltation et extase sont trop laids qu'ils n'y touchent pas (ligne 24 et 25) et extase comme devant ce mot ce qui est là se rétracte (lignes 24 à 26). [...]

[...] Tout d'abord, elle le décrit très précisément entre les lignes 12 et 16, puis de moins e moins nettement lignes 30 et 31 : «les briques roses, les espaliers en fleurs, la pelouse, les pétales roses et blancs et lignes 38 à 40 : le petit mur rose, les fleurs des espaliers, des arbres, la pelouse Cette démarche montre son désir de ne rien oublier de cet épisode de sa vie et de le fixer dans sa mémoire, comme si en le répétant elle gravait ce souvenir en elle. En fournissant tous ces détails, Nathalie Sarraute fournit un effort de mémoire et une importante recherche d'écriture. [...]

[...] En effet, le début de l'extrait est écrit au passé : d'abord à l'imparfait puis un passé composé qui fait la transition c'est venu (ligne 17) et au fur et à mesure qu'elle raconte la sensation elle l'a revit, et l retranscrit au présent. L'auteur utilise également une série d'interrogatives adressées à elle-même. Le lecteur a ainsi l'impression que les deux parties de l'auteur se consulte afin de trouver une réponse à ces questions. Dans ce texte Nathalie Sarraute se remémore un bonheur simple dont elle tire une émotion intense. Elle décrit un moment fugitif au cours duquel elle se rend compte de la beauté du monde qui l'entoure et du caractère éphémère de chaque instant. [...]

[...] On remarque que Nathalie Sarraute effectue un travail de mémoire. En effet, celle-ci cherche à se rappeler les sensations qu'elle a éprouvées dans le passé, elle désire préserver l'intensité de son souvenir. Cette démarche est marquée par la forte présence de points de suspensions signalant que l'auteur fait des pauses, des retours en arrière. Nathalie Sarraute ne veut pas trahir son lecteur et souhaite paraître sincère, pour cela elle recherche les mots adéquates qui illustrent le mieux ce qu'elle ressent : mais quoi ? [...]