La scène d'exposition de cette pièce fait preuve d'originalité par rapport à celles des Tragédies classiques. En effet, le Prologue est un personnage à part entière qui est l'intermédiaire entre les spectateurs et les personnages, il est omniscient : (« elle pense qu'elle va mourir » ligne 10). (...)
[...] En effet, il utilise des précédés qui, tout en lui permettant de remplir ses fonctions originales, replacent le mythe dans une époque contemporaine. Les spectateurs savent donc que certaines modifications, notamment les enjeux de la pièce seront apportées. D'autres auteurs du XXe siècle ont eux aussi réadapté certains mythes antiques grâce à des procédés différents, comme Jean Cocteau dans La Machine Infernale laissé ses livres rence entre ses goiancé d'e les deux soeurs st propre 'ntre l'nnes. [...]
[...] Alors que sa fonction d'origine était d'exciter la curiosité du spectateur, il ne ménage aucun suspens et dévoile même la fin de l'histoire elle va mourir ligne 10) et il ne devait jamais exister de mari d'Antigone, [ ] seulement le droit de mourir lignes 39 à 41) et la Tragédie est annoncée dès le départ il n'y a rien à faire ligne ce qui est contraire à toutes les habitudes. Ce prologue se détache ainsi des caractéristiques des scènes d'exposition dans la Tragédie classique. Le personnage du Prologue est comme une machine à redistribuer les rôles, qui fait un portrait physique et mental de chaque personnage. Il fait un panoramique des personnages dans leur solitude et leurs activités quotidiennes. Le premier paragraphe et la fin du second sont consacrés à Antigone, ce qui montre l'importance de son personnage. [...]
[...] Après Sophocle, Jean Anouilh, auteur du XXe siècle, reprend le mythe antique d'Antigone en 1944. Cette nouvelle version de la Tragédie est alors considérée comme subversive. Comment l'originalité de l'exposition a-t-elle une influence sur la reprise du mythe antique ? Dans une première partie, nous étudierons les caractéristiques originales du Prologue, puis dans une deuxième partie, nous détaillerons les informations apportées aux spectateurs, et enfin dans une troisième partie, les procédés d'actualisation du mythe. La scène d'exposition de cette pièce fait preuve d'originalité par rapport à celles des Tragédies classiques. [...]
[...] On peut donc penser qu'Anouilh a donné un autre sens au mythe. En effet, bien que les personnages et leurs destins soient identiques à ceux du mythe de Sophocle, quelques modifications y ont été apportées. Notamment la démolition de l'atmosphère tragique par l'emploi d'un registre familier voilà c'est la petite maigre là-bas alors que le registre soutenu est d'usage dans la Tragédie classique, mais aussi par l'activité des personnages qui est tout à fait banale et quotidienne bavardent tricotent De plus, le texte comporte plusieurs anachronismes cartes antiquaires ouvriers qui ont pour but de rendre le mythe intemporel. [...]
[...] Puis la grandeur qu'elle va prendre au cours de la pièce est développée surgir ligne 6 et se dresser ligne tout en faisant référence au caractère tragique qui lui est propre elle aurait bien aimé vivre ligne 11). Le spectateur apprend aussi que Ismène est la sœur d'Antigone, ligne 15. Son portrait est fait par comparaison avec celui de l'éponyme bien plus belle qu'Antigone ligne 25). Le champ lexical du bonheur rit heureuse qui est lié à Ismène, marque la différence entre les deux sœurs, l'une est superficielle et faite pour être heureuse, l'autre est solitaire et destinée à mourir. C'est ensuite le portrait d'Hémon qui est dressé. [...]
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