Commentaire composé rédigé intégralement portant sur la Scène 3 de l'Acte IV de Dom Juan de Molière. Ce commentaire très complet a obtenu une note de 17/20. Document de 4200 mots environ.
[...] En faisant ces compliments exagérés, Dom Juan manipule son créancier qui ne sait plus quoi répondre et en oubli presque le motif de sa venue tellement ses expressions sont inattendues. Il ne faut pas oublier que Dom Juan fait parti de l'aristocratie et que certaines règles de vie lui ont été enseignées. Mais dans cette situation, il est évident que ce ne sont pas ses bonnes manières qui sont derrières tout ceci, mais bien une tactique de diversion mûrement réfléchie qui à l'air de fonctionner. Effectivement, M. [...]
[...] Acte 2 Scène 4). L'interjection : Ah ! Monsieur Dimanche nous le confirme, c'est la conduite d'un personnage impatient de la venue de celui-ci qui se présente dans cette scène. Il lui fait de grandes politesses en utilisant l'hyperbole : je suis ravi de voir et va même jusqu'à donner la faute à ses laquais de ne pas avoir fait rentrer son créancier d'abord en feignant de réprimander ses domestiques pour donner plus d'importance à M. Dimanche: coquins, je vous apprendrai à laisser M. [...]
[...] répétée plus loin par Dom Juan. Celle-ci marque l'expression de la joie de Dom Juan, or nous savons que ce n'est pas réellement le cas. Les phrases de la tirade qui suivent l'interjection montrent d'ores et déjà la situation de la scène dans laquelle le créancier va être confronter tout au long. L'effet comique ressort de cette tirade et ce n'est qu'un début. Nous avons dans un premier temps, un comique de situation : le créancier vient légitimement réclamer ce qu'on lui doit, il parvient à peine à en parler et repart bredouille après que Dom Juan l'ai fait attendre longtemps dans une antichambre. [...]
[...] Dimanche est traité sur un ton noble et grave concernant ce sujet très insignifiant : Allons, vite un flambeau que quatre ou cinq de mes gens prennent des mousquetons pour l'escorter Son exagération emmène le lecteur à s'accrocher davantage à la scène dont les éléments drôles sont de plus en plus présent. Nous remarquons aussi que Dom Juan dit le contraire de ce qu'il pense. Il met sur un piédestal la relation qu'il entretient avec M. Dimanche, nous avons ici un registre d'accumulation. Dans cette scène aussi, il faut rappeler que M. Dimanche est un bourgeois enrichi, il a le pouvoir de l'argent, normalement, il devrait avoir l'ascendant sur Don Juan. Or, ce bourgeois se laisse dominer par les belles paroles, par les ruses de Dom Juan. [...]
[...] Dimanche prenne place auprès de lui : je veux que vous soyez assis contre moi apporter un fauteuil asseyez- vous mettez-vous là n'êtes pas assis montre sa supériorité envers le créancier qui cède. Ce début de scène n'est qu'un moyen pour Dom Juan de faire perdre du temps : il ne souhaite pas commencer à parler tant que M. Dimanche ne s'est pas assis sur le fauteuil qu'on lui a porté : je ne vous écoute point si vous n'êtes pas assis Une fois fait, M. Dimanche se trouve ainsi dominé par Dom Juan qui cherche à intimider son visiteur. [...]
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