Le texte que nous allons commenter est un extrait de l'oeuvre Colline écrite par Jean Giono ; qui est un auteur du XXème siècle ayant appartenu au courant littéraire (peu développé) des Hussards s'opposant à l'existentialisme. On y découvre un jeune homme ; Gondran, qui après avoir tué de manière très violente un lézard a progressivement des remords et entre dans une phase de réflexions sur l'importance de la nature.
Nous allons analyser ce texte en nous intéressant à ses deux aspects prédominants qui résident d'abord sur l'importance de la nature qui est un personnage à part entière et sur la violence de Gondran qui semble très particulière et inexpliquée (...)
[...] Ce passage dénonce l'inutilité de la violence des hommes comme on a pu en lire dans Voyage au bout de la nuit de Louis Ferdinand Céline. [...]
[...] Notons également qu'une multitude de verbes d'actions ont pour sujet la nature ; ce qui insiste sur le fait qu'elle n'est pas inactive et statique : les figuiers grondent et gesticulent Cette nature est d'autre part très harmonieuse (ceci est lié à son côté vivant). En effet, elle est capable de communiquer. Notons aussi que toutes les espèces ont leur place sur le vaste ensemble de la nature. Remarquons une longue énumération : buisson de sureau, chèvrefeuille, clématites, figuiers qui nous peint une nature variée et diversifiée. Les animaux sont aussi associés à la nature tel que le chien ou le lézard Par ailleurs, cette même nature est souvent en situation d'infériorité face à l'homme. [...]
[...] Ce phénomène peut nous paraître évident. En effet la nature décrite dans le texte est considérée comme ni plus ni moins qu'un homme, mais elle ne peut, en réalité, réaliser tous les actes humains. Elle subit l'action humaine. En effet, on remarque la répétition de l'adjectif petit qui montre la petitesse de la nature : le lézard est ainsi comparé à une petite feuille rose ayant des pattes aux petits doigts Ici, on remarque l'ajout du nom feuille montrant la fragilité du lézard (donc de la nature en général). [...]
[...] La bête s'avance par bonds brusques, comme une pierre verte qui ricoche. Elle s'immobilise, les jambes arquées ; la braise de sa gueule souffle et crachote. D'un coup, Gondran est un bloc de force. La puissance gonfle ses bras, s'entasse dans les larges mains sur le manche de la bêche. Le bois en tremble. Il veut être la bête maîtresse ; celle qui tue. Son souffle flotte comme un fil entre ses lèvres. Le lézard s'approche. Un éclair, la bêche s'abat. [...]
[...] La punition est bien évidemment morale et semble être une sorte de réflexion. En effet Gondran doute de son acte comme le démontre ses interrogations. Ainsi, la nature est vivante, et globalement forte malgré une infériorité face à l'homme. Elle ne souhaite pas être offensée et comme le disait Guy de Maupassant ; la nature prête mais ne donne jamais Ce qui nous frappe dans un second temps ; c'est la violence de cette scène qui apparaît comme inexplicable de la part de Gondran, d'une intensité rare et déconcertante, mais elle a toutefois un but éducatif. [...]
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