Commentaire composé entièrement rédigé sur un extrait de "Sido", autobiographie de Colette : "Car j'aimais tant l'aube ... gorgée imaginaire". Comment l'évocation d'un monde poétique nous montre sa communion avec la nature ? Quels traits de la personnalité de Colette ressurgissent à travers ce texte ? Document de 1439 mots (3 pages).
[...] Elle décide d'écrire son autobiographie, dont le texte est extrait, et la publie sous le nom de sa mère Sido en 1929. Cette œuvre autobiographique se présente aussi comme le portrait et l'éloge de sa mère ainsi que la description de sa famille, où elle témoigne de sa profonde complicité avec la nature. Dans ce passage elle évoque ses promenades enfantines dans la campagne bourguignonne. Problématiques possibles : - Comment l'évocation d'un monde poétique nous montre sa communion avec la nature ? - Quels traits de la personnalité de Colette ressurgissent à travers ce texte ? [...]
[...] Cette poésie est aussi caractérisée par la personnification de la nature, "des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière", et l'abondance des thèmes et analogies poétiques : le soleil, la nature, l'aube . Colette évoque ainsi un monde paradisiaque d'autant plus qu'elle désire y vivre après sa mort, "Rien qu'à parler d'elles je souhaite que leur saveur m'emplisse la bouche au moment de tout finir, et que j'emporte, avec moi, cette gorgée imaginaire . " ce qui rejoint l'idée de paradis. [ Conclusion ] On voit ressurgir à travers l'extrait de Sido les émotions de l'auteur et sa personnalité, elle apparaît ici comme à la fois sensuelle et poétique. [...]
[...] Comme le définit Lejeune, l'intérêt de l'autobiographie est de nous faire découvrir "la vie individuelle et en particulier l'histoire de la personnalité de l'auteur" : ainsi Colette est une femme amoureuse de son enfance, de la vie, et surtout de la nature. [...]
[...] Car j'aimais tant l'aube, déjà, que ma mère me l'accordait en récompense. J'obtenais qu'elle m'éveillât à trois heures et demie, et je m'en allais, un panier vide à chaque bras, vers des terres maraîchères qui se réfugiaient dans le pli étroit de la rivière, vers les fraises, les cassis et les groseilles barbues. À trois heures et demie, tout dormait dans un bleu originel, humide et confus, et quand je descendais le chemin de sable, le brouillard retenu par son poids baignait d'abord mes jambes, puis mon petit torse bien fait, atteignait mes lèvres, mes oreilles et mes narines plus sensibles que tout le reste de mon corps . [...]
[...] Cette union est aussi montrée par l'osmose avec la nature. Elle n'éprouve aucune peur à se promener là où d'autres enfants n'en auraient pas le courage. L'antithèse "ma supériorité d'enfant éveillée sur les autres enfants endormis" met en avant ce contraste et cette opposition entre elle et les autres : elle seule est en communion avec la nature. Se promener la nuit dans la nature ne l'effraie donc pas. Les expressions "Ce pays mal pensant était sans dangers", "j'allais seule", confirment son osmose avec la nature. [...]
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