Commentaire composé sur le texte "Où sont les enfants ?" de Colette, extrait de son oeuvre "La maison de Claudine". Le commentaire comprend ainsi : une biographie, une introduction, un développement en deux parties, une conclusion ainsi que le texte étudié.
[...] L'odorat est un sens privilégié dans les autobiographies, on peut penser à l'épisode de la madeleine de Proust qui retrouve le souvenir de son enfance et est pris d'une grande mélancolie en mangeant une madeleine semblable à celles que lui préparait sa grand-mère lorsqu'il était enfant. Ainsi ce texte de Colette, à la manière de nombreuses autres autobiographies, est empreint d'une certaine richesse sensorielle, propre à l'évocation des souvenirs. On a aussi l'idée des quatre cents coups à travers une série d'anecdotes de bêtises d'enfants. Ces récits sont un mélange de gaieté et de tristesse. A la ligne 16 péché montre la culpabilité mais celle-ci est très vite oubliée avec innocent plus loin qui annule le reste. [...]
[...] Demain, le cadet recevait sans mot dire, en plein front, une échelle de six mètres, et rapportait avec modestie un oeuf violacé entre les deux yeux . Où sont les enfants ? Deux reposent. Les autres jour par jour vieillissent. S'il est un lieu où l'on attend après la vie, celle qui nous attendit tremble encore, à cause des deux vivants. Pour l'aînée de nous tous elle a du moins fini de regarder le noir de la vitre, le soir : Ah ! [...]
[...] ils ne sont pas venus goûter ! Où sont les enfants ? . 6 h 30 ! Rentreront-ils dîner ? Où sont les enfants ? . La jolie voix, et comme je pleurerais de plaisir à l'entendre . Notre seul péché, notre méfait unique était le silence, et une sorte d'évanouissement miraculeux. Pour des desseins innocents, pour une liberté qu'on ne nous refusait pas, nous sautions la grille, quittions les chaussures, empruntant pour le retour une échelle inutile, le mur bas d'un voisin. [...]
[...] Conclusion : Texte gai et triste, sensuel et presque désespéré ; car l'autobiographie est à la fois une victoire sur la mort car elle ressuscite les bonheurs passés mais on peut à l'inverse noircir les choses. Ici on a un mélange savoureux, à la fois d'amour, d'émotion, de gaieté et de joie, mais en même temps on frôle la mort et le désespoir. Texte : Où sont les enfants ? Elle surgissait, essoufflée par sa quête constante de mère chienne trop tendre, tête levée et flairant le vent. Ses bras emmanchés de toile blanche disaient qu'elle venait de pétrir la pâte à galette, ou le pudding saucé d'un brûlant velours de rhum et de confitures. [...]
[...] je sens que cette enfant n'est pas heureuse . Ah ! je sens qu'elle souffre . Pour l'aîné des garçons elle n'écoute plus, palpitante, le roulement d'un cabriolet de médecin sur la neige, dans la nuit, ni le pas de la jument grise. Mais je sais que pour les deux qui restent elle erre et quête encore, invisible, tourmentée de n'être pas assez tutélaire : Où sont, où sont les enfants ? . [...]
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