Ce document ayant pour objet d'étude le biographique, se compose :
[...] S'immortaliser par écrit et donc traverser les âges, est une manière particulière de braver la mort. Rédiger un bilan de ce que l'on a été permet aussi à l'écrivain de considérer son entité dans sa totalité pour pouvoir quitter ce monde l'esprit serein. Non pas pour les autres, mais avant tout pour lui, rédiger à l'encre toute sa vie lui permet de refermer lui-même le grand livre de son existence et donc d'avoir le sentiment qu'on ne lui ôte pas la vie mais qu'il l'achève par lui-même, après être allé au coeur de l'introspection. [...]
[...] ou il peut encore choisir l'autobiographie comme moyen d'exorciser un passé dévorant. L'écriture autobiographique est téléologique, c'est à dire orientée vers sa fin. L'écrivain qui choisit de s'atteler à une telle entreprise peut avoir d'autres motivations que celle d'aimer la vie. Il peut aussi souhaiter se préparer à une mort prochaine. Les difficultés de remémoration sont un signe avant coureur de cette perte de vitalité et peuvent déléguer par conséquent un caractère testamentaire à l'oeuvre qui se veut sincère. Défaillance de la mémoire, souvenirs décousus . [...]
[...] Ma mort approche écrit Albert Cohen. Selon vous, l'écriture autobiographique est-elle une manière de se préparer à la mort ou de conserver la saveur de la vie ? Vous répondrez en vous appuyant sur les textes du corpus et sur d'autres oeuvres que vous avez lues ou étudiées. L'entreprise autobiographique est, selon Philippe Lejeune, un récit rétrospectif en prose qu'une personne fait d'elle-même, lorsqu'elle met l'accent sur la construction de sa personnalité. Dans Le livre de ma mère, Albert Cohen évoque son enfance passée auprès d'une mère juive débordante d'affection et devenant par moment, trop envahissante. [...]
[...] Pour retrouver une certaine cohérence dans l'évocation de leurs souvenirs, les trois auteurs évoquent tour à tour l'image maternelle, rassurante de stabilité et qui rythme leur quotidien. Nommée tour à tour Sido ou encore Maman dans les trois textes, elle partage un lien d'affection avec leurs enfants qui montre que l'enfance est avant tout une évocation des liens sociaux et du cocon familial. Albert Cohen écrivait dans Le livre de ma mère, Pleurer son enfance, c'est pleurer sa mère une affirmation juste au regard de ces trois extraits. [...]
[...] Trop peu d'indications temporelles pour que le récit soit précis. Pour remédier à cela, Nathalie Sarraute instaure tout au long du livre, un dialogue entre ce qui semble être sa conscience et elle-même. Alter-ego qui la pousse à creuser ses souvenirs comme par exemple, les causes du rejet de sa mère. Âgée de 83 ans lors de la rédaction de son autobiographie, Nathalie Sarraute, pour pallier les défaillances de la mémoire, use de tropismes, souvenirs brusques causés par une association de sensations. [...]
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