Dans la première partie du vingtième siècle, nombreux sont les dramaturges qui se sont inspirés des mythes antiques et des pièces écrites par Eschyle, Sophocle et Euripide. Giraudoux a composé Électre, Anouilh, Antigone ; Sartre a écrit Les mouches. Cocteau quant à lui s'intéresse au mythe d'Oedipe lorsqu'il crée La machine infernale en 1932. Cette pièce montre un des aspects seulement de l'oeuvre très variée de Cocteau. La construction de la pièce est très didactique puisque le dramaturge imagine faire intervenir une voix avant chaque acte (...)
[...] Transition: le dramaturge donne une dimension atemporelle à la scène parce que la chronologie est abolie. Mais le spectateur voit aussi la défaite du pouvoir temporel. II- Cette scène a une dimension atemporelle parce que le dramaturge met en valeur la défaite de Créon Argument 1 : voir ou ne pas voir (analyse de la situation des personnages qui voient le fantôme et ceux qui ne le voient pas Créon, Antigone/ Tirésias, Œdipe) ~le spectateur est du côté d'Œdipe et se sent supérieur à Créon. [...]
[...] Cocteau quant à lui s'intéresse au mythe d'Œdipe lorsqu'il crée La Machine Infernale en 1932.Cette pièce montre un des aspects seulement de l'œuvre très variée de Cocteau. La construction de la pièce est très didactique puisque le dramaturge imagine de faire intervenir une voix avant chaque acte, voix qui permet au spectateur de connaître l'essentiel des faits et de la légende. La tragédie s'achève, après la terrible révélation, sur le suicide de Jocaste et l'aveuglement volontaire d'Œdipe. Le dénouement écrit par Cocteau est original: il donne une dimension atemporelle à cette scène: il multiplie les rappels et donne l'impression d'une répétition des faits alors que d'ordinaire le dénouement est une étape irréversible dans l'histoire. [...]
[...] Enfin les derniers mots suscitent la réflexion du spectateur comme dans Électre (1937) de Giraudoux. Le "qui sait de Tirésias annonce les mots du mendiant: la femme Narsès décrit un univers "saccagé", où" les innocents s'entre-tuent [ . ] dans un coin de jour qui se lève." Comment cela s'appelle- t-il ? demande-t-elle. "Cela s'appelle l'aurore" répond le mendiant. Le spectateur est dans les deux cas plongé dans une méditation poétique augmentée par le silence qui suit le tomber de rideau. [...]
[...] Ill) Cette scène a une dimension atemporelle parce qu'elle fait percevoir au spectateur le commencement du mythe. Argument 1 : le mythe est caractérisé par la confusion des temps (mère et fille parlent d'une seule voix à la fin de la pièce sans s'être concertées/ Jocaste est femme et mère) Argument 2 : le mythe s'oppose à la raison (présence du fantôme/ la place des prédictions que rappelle Jocaste-"cette méchante écharpe et cette affreuse broche! l'avais-je assez prédit.") Argument le mythe est le récit des origines (la scène de dénouement est une scène d'ouverture/ les personnages marchent et vont à travers le monde; de plus le décompte des marches fait penser aux jeux d'enfants/ Jocaste parle d'aller à la fontaine comme dans un conte pour enfant) Argument 4 : le mythe est un texte (les paroles de Tirésias qui évoquent la fortune littéraire du mythe qui appartient "au peuple, aux poètes, aux cœurs purs"). [...]
[...] Enfin Cocteau évoque largement le mythe et sa capacité à dépasser les époques. Cette scène a une dimension atemporelle parce que le dramaturge a multiplié les rappels de ce qui a précédé dans la pièce comme s'il n'y avait plus de progression chronologique. Argument 1 : le spectateur est en présence d'un fantôme comme au premier acte (souligner le fait que le fantôme n'est pas vu par tous les protagonistes) et ces fantômes sont précisément le père et la mère d'Œdipe, comme si on recommençait l'histoire depuis le début. [...]
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