Jean de La Fontaine est un fabuliste français du 17e siècle. Il s'est souvent inspiré d'Esope, auteur grec, et du latin Phèdre pour écrire des fables, appartenant au genre de l'apologue, chargées de divertir et d'instruire le fils du roi Louis XIV qui sera appelé plus tard le Grand Dauphin. En 1671, il a écrit Le Coche et la Mouche (...)
[...] Dame Mouche s'en va chanter à leurs oreilles, Et fait cent sottises pareilles. Après bien du travail le Coche arrive au haut. Respirons maintenant, dit la mouche aussitôt : J'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la plaine. Ça, Messieurs les Chevaux, payez-moi de ma peine. Ainsi, certaines gens, faisant les empressés, S'introduisent dans les affaires : Ils font partout les nécessaires, Et, partout importuns, devraient être chassés. [...]
[...] En 1671, il a écrit Le Coche et la Mouche. Dans cette fable est évoqué un fait réaliste et quotidien. En effet, il parle du trajet et des difficultés d'un coche dont les chevaux se donnent du mal pour avancer, alors qu'une mouche intervient dans l'action de façon très vivante. Nous verrons tout d'abord la structure du récit avec les différentes actions qui se déroulent dans cette fable puis nous verrons la gaieté de ce récit. I. Structure du récit Le récit est présent du vers 1 à 28 et est séparé par un blanc de la morale présente du vers 29 à la fin, elle est introduit par le mot ainsi Pour les actions du coche c'est l'imparfait qui est utilisé : tiraient suait soufflait pour montrer la durée et l'effort. [...]
[...] Il y a un contraste entre l'action de la mouche et celle du coche. La mouche semble avoir une activité débordante, elle est hyperactive et est convaincue que c'est elle qui fait avancer le coche, elle est présente partout chevaux nez timon Le coche lui est constamment dans l'effort et nullement perturbé par la survenue de la mouche. A partir du vers 6 le récit opère un gros plan sur la mouche, c'est un animal insignifiant (c'est-à-dire qui a peu de qualité de valeur) qui occupe toute l'attention du lecteur. [...]
[...] La scène qu'il décrit est vivante et elle est facile à visualiser. La mouche est personnifiée puisqu'elle pense et parle par exemple j'ai tant fait que nos gens sont enfin dans la pleine (v.27) mais l'auteur s'arrange pur nous rappeler qu'il ne s'agit que d'un insecte : bourdonnement pique «sur le nez du Cocher» (v10) ce qui ramène la mouche à sa juste proportion. L'utilisation du présent permet de rompre la monotonie du récit à l'imparfait et le mouvement lent et ennuyeux du coche. [...]
[...] Femmes, Moine, Vieillards, tout était descendu. L'attelage suait, soufflait, était rendu. Une Mouche survient, et des chevaux s'approche ; Prétend les animer par son bourdonnement ; Pique l'un, pique l'autre, et pense à tout moment Qu'elle fait aller la machine, S'assied sur le timon, sur le nez du Cocher ; Aussitôt que le char chemine, Et qu'elle voit les gens marcher, Elle s'en attribue uniquement la gloire ; Va, vient, fait l'empressée ; il semble que ce soit Un Sergent de bataille allant en chaque endroit Faire avancer ses gens, et hâter la victoire. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture