- La temporalité : le texte commence au passé composé ("s'est enfui", v. 1) qui indique une action révolue et débouche sur le présent ("trépasse", v. 3) qui marque l'évolution. Au vers 5 le jour est définitivement levé : "il a lui" et le jeu des [l] et des [i] lui confère une certaine fluidité. Claudel mentionne une heure : "cinq heures du matin" et une date :,"Juin... / S'est mis à la place de mai" (v. 12-13).
- Eléments du matin : "la lune sans couleur" (v. 2) (...)
[...] Personnifiée elle aussi, la brise est présente : " Comme un enfant à mon cou / Le baiser du vent sur ma joue " (v. 26-27). Enfin il s'adresse directement au soleil : " Bonjour, mon beau soleil, je t'aime ! " (v. un peu à la manière d'un enfant. Le poète participe ainsi à la création. Il écrit d'ailleurs dans l'Introduction à un poème sur Dante : " L'objet de la poésie [ . ] c'est cette sainte réalité, donnée une fois pour toutes, au centre de laquelle nous sommes placés. [ . [...]
[...] Une aube tranquille La venue du jour -La temporalité : le texte commence au passé composé s'est enfui v. qui indique une action révolue et débouche sur le présent trépasse v. qui marque l'évolution. Au vers 5 le jour est définitivement levé : " il a lui " et le jeu des et des lui confère une certaine fluidité. Claudel mentionne une heure : " cinq heures du matin " et une date Juin . / S'est mis à la place de mai " (v. [...]
[...] Action de grâces Acte de foi : au baptême de la terre entière, font écho les larmes de la rose. C'est la rosée bien sûr, mais ces pleurs rappellent ceux de Pascal qui note dans son Mémorial (profession de foi de 1654) : " Joie, joie, joie, pleurs de joie. " La formule latine " a quia " le vieux / Poète reste à quia v. 31- 32) est héritée de la scolastique ; connaître les choses a quia (d'après les causes) était moins rigoureux que les connaître d'après l'essence (propter quid). [...]
[...] Nous orienterons donc l'étude selon deux axes : - Une aube tranquille - Une action de grâces Lecture Le dernier rêve s'est enfui, Une lune sans couleur Trépasse au fond de la nuit. Qu'ai-je fait de la douleur? Le jour nouveau, il a lui ! Vite, levons-nous sans bruit ! Quelle est cette divine odeur? Le dernier rossignol s'est tu Turlututu ! Il est cinq heures du matin. Un ange chante en latin. Juin pendant que je dormais S'est mis à la place de mai. [...]
[...] -Jour et résurrection : Claudel a souffert mais se demande au matin : " Qu'ai-je fait de la douleur? " (v. 4). L'injonction qu'il s'adresse : " Vite, levons-nous " (v. ressemble au " Lève-toi et marche ! " adressé à Lazare. La lune qui " trépasse au fond de la nuit " (v. représente les angoisses de l'ignorance tandis que le soleil " qui sort de son œuf " (v. 19) est promis à une longue vie de foi sereine. [...]
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