Florian rédigea cinq livres de Fables, genre existant depuis l'Antiquité, où il prit comme modèle La Fontaine, qui fit montre de l'excellence de son art à l'époque classique. Le recueil de Florian nommé Fables, au début duquel se trouve La Fable et la Vérité, illustre parfaitement ce genre, mettant en scène deux personnifications : la fable et la vérité (...)
[...] Le malheur de la vérité est exprimé comme une fatalité, à laquelle il n'y a aucun remède. Le vers Vieille femme n'obtient plus rien rédigé au présent de vérité générale illustre bien la fatalité de son sort. Au vers Que faites-vous ici seule sur un chemin ? Les termes ici et seule sont juxtaposés à la césure à l'hémistiche, cela créé une symétrie. L'effet est traduit non seulement par la césure, mais aussi par le rythme qui est parfaitement symétrique Les deux termes ainsi mis en relief, soulignent d'autant plus la solitude de la vérité. [...]
[...] Florian rédigea cinq livres de Fables, genre existant depuis l'Antiquité, où il prit comme modèle LaFontaine, qui montra l'excellence de son art à l'époque classique. Le recueil de Florian nommé Fables, au début duquel se trouve La Fable et la Vérité, illustre parfaitement ce genre, mettant en scène deux personnifications : la fable et la vérité. La vérité, est fuit par les gens du fait de son apparence repoussante, puis aidée par une fable riche au discours qui se veut rassurant. [...]
[...] Mais l'auteur ne se contente pas de remplir les fonctions de la Fable pour divertir le lecteur. Le texte est une sorte de mise en abyme : c'est la fable d'une fable. L'auteur sait rendre sa fable plaisante, mais il montre aussi qu'une fable est tout ce qu'il y a de plus plaisant, en érigeant une description élogieuse de la Fable à travers l'allégorie. La fable en tant que personnification est mise en valeur par rapport à la vérité. L'octosyllabe La vérité, toute nue est de forme 4/4 : le rythme est terne, pauvre. [...]
[...] Mais l'importance de l'apparence qui ressort du texte est intimement liée à la visée morale du texte. L'auteur montre son art en regroupant récit, instruction (morale) et divertissement. A travers une double-allégorie (la fable, la vérité sont des personnifications), derrière le délaissement de la vérité, le texte a sa visée morale. La Fable remplit ici une de ses fonctions majeures : instruire. En effet, il y a une critique des hommes : la vérité, toute nue est fuit par les gens. [...]
[...] Cela montre bien que les passants n'entendent pas la vérité ou en tout cas ne veulent pas l'écouter. Mais il y a aussi une morale liée à l'apparence. La vérité qui est laide, qui n'est pas bonne à voir, est fuit par les passants. Cela traduit le fait que le physique joue un trop grand rôle dans les relations et que les hommes ne voient pas que l'important est à l'intérieur des choses. C'est le principe même de la Fable : la partie subtile est à l'intérieur. [...]
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