Péloponnèse, 425 avant JC
Il pleuvait ; les chemins de Sparte à Athènes étaient souillés : le sang mêlé à la boue et les cadavres en putréfaction assombrissaient le paysage de ces terres fertiles, ayant vu naître de nombreux penseurs mais aussi de valeureux combattants. Les rares voyageurs égarés se hâtaient vers des contrées plus accueillantes... leurs pas étaient lourds, et la terre humide entachait leurs jambes.
Pourtant, l'orage s'estompa au fil des heures et l'odeur se fit à nouveau forte...
Une troupe en arme, peu nombreuse, faisait route vers Athènes. Elle était composée de soldats hétéroclites provenant de diverses cités alliées à Sparte. L'unique cavalier, sa monture révélant ainsi son noble rang, semblait las de ces guerres (...)
[...] personne ne lui prêtait attention. Pourtant le voyageur dévisagea, comme personne ne l'avait jamais observé : il s'intéressa à lui. Alors, tel un animal craintif mais amadoué, il s'approcha davantage. Et le jeune homme, d'une voix correspondant bien à son apparence s'esclaffa sir ! Dans quel piteux état êtes vous ! Que vous est il arrivé ? Cherchez vous une aide quelconque *Le voyageur étourdi lui fit signe de se taire. En effet, il était épuisé par son long voyage et ces questions pressantes le fatiguaient d'autant plus . [...]
[...] Poséidon, son fils Triton, et les sirènes nous ont châtié pour je ne sais quelles raisons ! Nous fûmes pris dans une tempête pourtant si rare dans ces eaux calmes . mes parents se noyèrent et je fus le seul rescapé". L'étranger s'assombrit au fil du récit, et lorsque celui-ci l'eut achevé, il parla lentement, tristement et ses mots étaient emplis de sa profonde compassion : "Quelle affligeant récit ! Pourquoi n'es tu pas retourné chez toi Mais le jeune homme, certes sombre, tenta de dissimuler sa peine et le ton de sa voix demeura monotone, sans vie : "Je n'ai plus de foyer ni de famille : ni ici, ni de part les mers . [...]
[...] et quelques morceaux de poissons séchés. Après s'être restauré . du moins partiellement; il s'étendit sur le sable en y laissant une profonde empreinte. Et il dormit; comme il ne le fit depuis bien longtemps, trop longtemps . Les premières lueurs du jour firent leurs apparitions, Le soleil se levait au dessus de la mer créant ainsi une vaste palette de couleurs rougeoyantes à la fois magnifique et mélancolique. Ce paysage serein appelait à la solitude et à la méditation . [...]
[...] C'est pourquoi, il s'affaira et pris tout ce qui lui restait, c'est à dire pas grand chose : un couteau émoussé, quelques provisions, des couvertures en laine grossière et quelques pièces durement acquise ! Le soleil était à son zénith lorsqu'ils embarquèrent sur le frêle voilier. Chapitre 2 : Les voyageurs naviguaient depuis peu lorsqu' ils durent essuyer les premières bourrasques d'un vent farouche venu du nord-ouest. La mer de Crète ne leur était pas vraiment familière, les grecs n'aimant jamais trop s'éloigner du rivage, préférant longer la côte lors de leurs courtes expéditions. La navigation n'était pas encore très développée et les voyageurs étaient plus que rares. [...]
[...] Sa troupe restait abasourdie, inerte, ne pouvant réaliser cette fuite en raison de leur état avancé d'épuisement : leurs esprits étaient embrumés . Longtemps il chevaucha et son cheval harassé poussait des hennissements à fendre l'âme, mais le cavalier demeurait impassible . il poursuivit droit devant lui quittant bientôt le chemin, se dirigeant vers la mer. Il aperçu enfin un village côtier derrière quelques collines et une fine bruine . mais il dût continuer en usant de ses pieds meurtris par les étriers, car son cheval s'était affaissé et ne voulait pas se relever. [...]
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