Ce substantif féminin est attesté dès le IXe siècle (842, Serments de Strasbourg). Il se rencontre aussi sous la forme cose. Plus concrètement, il est issu du latin causa, ae qui admet deux sens principaux :
1. "Cause, raison", "motif" et par extension "excuse, prétexte".
2. "Affaire où sont en cause des intérêts" et plus particulièrement "procès, affaire judiciaire".
En latin vulgaire, son sens s'étend. Il devient un synonyme de res, rei ("chose"), un terme général, qui peut désigner tout ce qui existe (...)
[...] Roques, Champion Tous les vers cités sont extraits de cette édition. Soit en raison de la multiplicité des graphies et des prononciations médiévales du mot, soit par emprunt direct au latin causa. Désigner une personne par chose est généralement une marque de condescendance, voire de mépris, par exemple dans Pauvre petite chose ! Le héros du Petit Chose doit ainsi son surnom méprisant à sa petite taille. Néanmoins, petite chose peut également être affectueux. On peut penser au prénom de la fille de Fantine, Cosette (Les Misérables). [...]
[...] Chose développe également les emplois locutionnels : quelque chose, autre chose Au pluriel, il peut désigner des biens, les possessions et des événements En français moderne, il demeure un terme général, pouvant désigner tout ce qui existe à l'exception des créatures vivantes Le substantif se retrouve aussi dans des expressions lexicalisées dont la chose publique (l'État, la république), calque du latin res publica BIBLIOGRAPHIE Olivier Bertrand et Silvère Menegaldo, Vocabulaire d'ancien français, Armand Collin Chrétien de Troyes, Erec et Enide, édition de M. Roques, Champion (texte de référence). [...]
[...] Il se rencontre aussi sous la forme cose. Plus concrètement, il est issu du latin causa, ae qui admet deux sens principaux : 1. Cause, raison motif par extension excuse, prétexte 2. affaire où sont en cause des intérêts et plus particulièrement procès, affaire judiciaire En latin vulgaire, son sens s'étend. Il devient un synonyme de res, rei chose un terme général, qui peut désigner tout ce qui existe SENS EN ANCIEN FRANÇAIS 21. Sens en langue Tout d'abord, les emplois du substantif sont fidèles à l'évolution constatée en latin vulgaire. [...]
[...] C'est par ailleurs en ce sens qu'il apparaît en 842 : in cadhuna cosa en chaque chose en tout cas Dans ce cadre, il peut aussi bien s'employer pour des inanimés que pour des créatures vivantes. Cette dernière acception est néanmoins rare : elle ne se rencontre que dans quelques expressions, dont les morteus coses, que l'on peut traduire en français moderne par les mortels Enfin, le substantif entre dans des constructions verbales dont avint chose que qui signifie il arriva que Il n'empêche que les sens hérités du latin classique se maintiennent parallèlement. [...]
[...] Les personnages observant Yder (Keu, la reine et l'ensemble de la cour) sont dans l'incertitude. Ils ne savent si Erec a battu le chevalier joie ou s'il est mort ire V1355 : Une chose sachiez vos bien p L'emploi du substantif s'insère ici dans une formule d'insistance. Erec refuse l'offre de la cousine d'Enide, qui désire lui offrir une robe. Le syntagme Une chose COD antéposé au verbe, a valeur d'annonce (cataphorique). Erec va en effet justifier sa décision : il souhaite qu'Enide soit vêtue de la robe d'apparat de la reine. [...]
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