Synthèse de niveau BTS Audiovisuel sur Le Chef d'oeuvre inconnu d'Honoré de Balzac essayant de comprendre l'échec du peintre et ainsi dévoiler la réelle instance de cette histoire.
[...] Confiant de sa conception, il la prétend comme un chef d'œuvre encore jamais vu que par lui-même. C'est aussi dans cette intimité entre l'œuvre et lui qu'il a réussi à manifester son goût refoulé pour l'abstrait. Tout en restant des plus humble anciens : Tenez, le trop de science, de même que l'ignorance, arrive à une négation. Je doutes de mon œuvre.» Balzac s'identifie ici comme un philosophe perturber par des questions auxquelles il n'a pas de réponses. On anticipe dans ces termes une possibilité de mauvais sens, dû à ce scepticisme. [...]
[...] Leur représentation de la nature reste incomplète dans l'illusion de profondeur. Ils ne réussissent pas à détacher leurs plans, pour ainsi créer du volume à leur composition. Alors que Frenhofer, montre cette technique acquise au point d'en donner vie à l'oeuvre. Pour cela, il met en avant l'effacement du dessin : La nature comporte une suite de rondeurs qui s'enveloppent les unes aux autres. Rigoureusement parlant, le dessin n'existe pas ! Il va s'en dire que ce peintre si certain qu'il paraît sur son art, n'admet aucun doute à sa virtuosité. [...]
[...] C'est à même ces avancées théoriques, que Balzac crée Frenhofer, un peintre d'autant plus âgé qu'énigmatique. Cet artiste, on ne peut plus figuratif, cherche à concevoir par tous les moyens technique, une oeuvre plus que parfaite. Cela va malheureusement plus loin, il cherche à surpasser tous les artistes, en l'occurrence Balzac intègre Probus et Poussin dans sa scénographie. Dès lors, une confiance égrise se projette dans ces propos : vous autres, vous croyez avoir tout fait lorsque vous avez dessiné correctement une figure et mis chaque chose à sa place d'après les lois de l'anatomie On ressent de la surestimation de la part de Frenhofer, son auteur insiste sur la première personne du singulier afin de faire primer cet orgueil. [...]
[...] Dès lors, il y démontre aussi son génie de l'art, c'est un érudit. Il collectionnait à l'époque de nombreuses toiles, comme par exemple l'enlèvement d'Europe qui est une œuvre des plus scandaleuses qu'est connues le XIXème siècle en terme d'art pictural. Le mouvement romantique montre ici une progression radicale dans la conceptualisation : la mission de l'art n'est pas de copier la nature, mais de l'exprimer Cet amour s'est éprit d'une volonté de perfection insaisissable, qui décrite minutieusement révèle un sens interdit à la figuration. [...]
[...] Cet amour est aussi empreint d'une dualité avec la concubine de Poussin : Gilette, qui est diagonalement avec Frenhofer, une femme soumise à la volonté de son homme. Cependant persuadé d'une raison des plus infaillibles, il ne veut pas douter de l'existence de cette femme. C'est en détaillant sa dernière œuvre qu'il commence inconsciemment à décrire la technique abstractive : Ah ! Ah ! Vous ne vous attendiez pas à tant de perfection ! [ . ] Voilà les formes mêmes d'une jeune fille [ . ] Où est l'art ? Perdu, disparu ! [...]
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