Le texte qui nous est présenté est un extrait du drame Chatterton publié en 1835 et écrit par Alfred de Vigny. Nous avons ici l'acte III, scène 9 en entier qui correspond à la fin de la pièce: le dénouement. Dans ce passage, nous allons étudier la fonction des didascalies. La première fonction bien connue des didascalies est d'indiquer des jeux de scène. Ici, nous n'y échappons pas. Les actions sont désignées en général par des participes présents ...
[...] C'est mutiler hommes et choses, c'est faire grimacer l'histoire. Disons mieux: tout cela mourra dans l'opération; et c'est ainsi que les mutilateurs dogmatiques4 arrivent à leur résultat ordinaire: ce qui est vivant dans la chronique est mort dans la tragédie. Voilà pourquoi, bien souvent, la cage des unités ne renferme qu'un squelette. Et puis si vingt-quatre heures peuvent être comprises dans deux, il sera logique que quatre heures puissent en contenir quarante-huit. L'unité de Shakespeare ne sera donc pas l'unité de Corneille. [...]
[...] LE QUAKER.- Arrêtez, monsieur, c'est assez d'effroi pour une femme. (Il regarde Kitty et la voit mourante.) Monsieur, emmenez ses enfants! Vite, qu'ils ne la voient pas. (Il arrche les enfants des pieds de Kitty, les passe à John Bell, et prend leur mère dans ses bras. John Bell les prend à part, et reste stupéfait. Kitty Bell meurt dans les bras du quaker.) JOHN BELL, avec épouvante.- Eh bien! Eh bien! Kitty! Kitty! Qu'avez-vous? (Il s'arrête en voyant le quaker s'agenouiller.) LE QUAKER, à genoux.- Oh! [...]
[...] (Il entre chez Chatterton et s'enferme avec lui. On devine des soupirs de Chatterton et des paroles d'encouragement du quaker. Kitty Bell monte, à demi-évanouie, en s'accrochant à la rampe à chaque marche: elle fait un effort pour tirer à elle la porte, qui résiste et s'ouvre enfin. On voit Chatterton mourant et tombé sur le bras du quaker. Elle crie, glisse à demi-morte sur la rampe de l'escalier, et tombe sur la dernière marche. - On entend John Bell appeler de la salle voisine.) JOHN BELL. [...]
[...] Nous avons ici l'acte III, scène 9 en entier qui correspond à la fin de la pièce: le dénouement. Dans ce passage, nous allons étudier la fonction des didascalies. La première fonction bien connue des didascalies est d'indiquer des jeux de scène. Ici, nous n'y échappons pas. Les actions sont désignées en général par des participes présents: accourant .l.1, entrant »l.20, montant »l.20; les états le sont à l'aide de groupes nominaux: à genoux »l.34, à grands pas avec épouvante »l.32. [...]
[...] On se sert du drame pour dénoncer. Enfin, l'unité de temps et de lieu n'est plus respectée: la règle des trois unités est bannie. Il faut prendre le temps qu'il se doit et non les seules vingt-quatre heures pour jouer l'action. Les lieux doivent être ceux qui paraissent les mieux adaptés pour la jouer. Victor Hugo, dans Cromwell, le souligne bien: L'action, encadrée de force de force dans les vingt- quatre heures, est aussi ridicule qu'encadrée dans le vestibule »l.19 à 21. [...]
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