A la toute fin du XVIIIe siècle, le modèle politique de la Glorious Revolution de 1688 n'est plus réellement porté comme symbole des Lumières et l'anglomanie connue auparavant s'estompe devant le vent d'Ouest arrivé des Amériques. Son modèle politique qu'est la République représentative incarne au mieux les Lumières.
Chateaubriand naquit en 1768. Son enfance, rêveuse et mélancolique, se passa au bord de la mer ou dans la solitude du château de Combourg (...)
[...] Et simplement de remarquer que la succession des deux révolutions d'Amérique et de France n'en forme qu'une, selon certains historiens qui l'appelle révolution Atlantique On ne peut que retrouver dans cette formule le nageur des deux rives Les républiques espagnoles ou l'anti-Amérique. De ces Nègres, de ces Indiens, de ces Européens, est sortie une population mixte, engourdie dans cet esclavage fort doux que les mœurs espagnoles établissent partout où elles règnent. Le voyage de Chateaubriand ne consistait qu'en une incursion en Amérique septentrionale. [...]
[...] Notons par ailleurs que les Mémoires d'outre-tombe sont publiées à titre posthume en 1848 et le voyage en Amérique en 1827, autrement dit, ses récits sur cette année 1791 qu'il a passée en Amérique sont publiées bien après ce voyage de jeunesse. C'est ainsi que l'on retrouve encore le Chateaubriand hésitant qui, malgré le luxe et l'aura qui l'entoure alors, regrette sa condition passée, modeste. Je cite : Revenez, beaux jours de ma misère et de ma solitude ! Ressuscitez, compagnons de mon exil ! Voilà ce que j'éprouve Voilà pour vous rendre compte du personnage qui s'embarque pour le Nouveau Monde, et du personnage qui, plus tard, décrit ce voyage. Un écrivain affabulateur pour un voyage de l'imaginaire. [...]
[...] En effet, beaucoup de critiques se sont penchées sur ce voyage et son récit. Il se trouve que si l'auteur des Mémoires d'outre-tombe s'est bien rendu sur la terre de Christophe Colomb, il n'y a toutefois passé que 5 mois, trop court, selon Bédier, pour permettre le périple qu'il dépeint dans ses livres. Son voyage en Amérique, il l'a effectué en partie dans les livres, s'inspirant des récits d'explorateurs comme Charlevoix ou Bartram, comme le souligne P. Martino en 1909. [...]
[...] Le Voyage en Amérique fut, lui, publié en 1827. Tour à tour rousseauiste, bonapartiste, ultra, puis libéral, mais constamment romantique, voyons de quelle manière la relation qu'il a avec l'Amérique le caractérise au mieux comme écrivain, et qu'inversement, l'historien Chateaubriand nous en apprend beaucoup sur l'Amérique. I. Le nouveau monde vu par l'écrivain Chateaubriand Départ de France et arrivée en Amérique Ce qui frappe en lisant l'introduction du voyage en Amérique dans le chapitre VI des Mémoires d'outre-tombe, c'est la position de Chateaubriand, très particulière, qu'il occupera sa vie durant, de nageur entre deux rives comme il se qualifie lui-même. [...]
[...] Chateaubriand naquit en 1768. Son enfance, rêveuse et mélancolique, se passa au bord de la mer ou dans la solitude du château de Combourg. Il assiste au début de la Révolution, mais en 1791, il s'embarque pour le Nouveau monde, revient en France en 1792 à l'annonce de l'arrestation de Louis XVI. Il s'engage dans l'armée des princes, mais, blessé, il émigre. Revenu en France en 1800, célèbre avec la publication du Génie du christianisme, il devient ambassadeur. L'assassinat du duc d'Enghien signe sa rupture avec Napoléon. [...]
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