Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, "Le gazouillement d'une grive"

Résumé du document

Dans la première partie des

Extraits

[...] A mesure qu'il s'adonne à l'évocation de ses souvenirs, la présence de la mort vient le hanter. Il prend conscience que la mort est à sa porte et qu'il a atteint sa fin, grâce à l'opposition passé/présent Il a le sentiment d'être dépossédé : de sujet actif (« j'ai marché plus vite qu'un autre » L21), il passe à un complément passif (« les heures m'entraînent » L28). Les interrogations marquent une angoisse et un affolement. Mais cette angoisse débouche sur un sursaut : une grande idée qui prend un caractère plus personnel, une urgence vitale de terminer son projet littéraire ; c'est une façon de rester vivant, de lutter contre la mort. [...]

[...] immense succès avec Immense poème en prose à la notamment Atala ; croisée de l'autobiographique et René (œuvres des Mémoires proprement dites. romanesques), Le Retrace d'une part la vie de génie du l'écrivain et brosse d'autre part Christianisme le tableau d'une histoire marquée (essai qui aura un par les convulsions de la reten-tissement Révolution, de l'Empire et de considérable sur la restaurations monarchiques (Louis société du 19ème XVIII, Charles Louis-Philippe) siècle), les Récit subjectif où Chateaubriand Mémoires médite autant sur le sens de sa d'Outre-tombe vie que sur celui de l'Histoire (autobiographie) Les passages autobio : registre Une carrière lyrique ; héritier de Rousseau ; politique :pair de cependant pas de confessions ici ; France (l'équivalent « j'entreprends l'histoire de mes actuel de sénateur), idées et de mes sentiments plutôt deux fois ministre que l'histoire de ma vie » et trois fois Les passages historiques : ambassadeur ; registre épique, témoin et acteur jouissait d'une privilégié de son siècle, Ch. [...]

[...] On a d'abord un processus qui est caractérisé par la rapidité, l'immédiateté des flash (à l'instant, subitement, le passé simple) ; ce qui est très différent de la méditation initiale, pleine d'ampleur, de solennité. C'est de l'ordre de l'enchantement, du charme (« son magique », « transporté ») qui semble abolir le temps en superposant l'enfance et le présent. Cette superposition ne lui permet pas de confondre les deux, mais de les opposer afin de mesurer son évolution : la distance entre sa jeunesse et sa vieillesse à travers une sorte de point fixe : le chant de la grive et la tristesse qui lui est immédiatement associée. [...]

[...] Il se sert de la nature pour Loin d'être un exprimer sa méditation sur le temps simple ornement, ce qui passe, sur sa vie, sur sa place langage poétique dans le temps : il s'agit d'une très travaillé est rêverie très romantique durant constitutif d'une cette promenade. Mais cette vision poétique et méditation sans fin va être tragique du monde, interrompue par une perception : la hantée par le temps nature qui avait favorisé l'évasion perdu, la mort et le des pensées le tire de ces pensées désir d'éternité par le truchement d'un chant qui va Rapport/problématiqu provoquer un acte de mémoire e involontaire qui lui fait Interrogation superposer aujourd'hui et autrefois philosophique sur le (deux lieux, deux temps), et qui le rapport entre l'Etre renvoie à nouveau à sa médiation et le Temps sur le temps, la vieillesse et la (=histoire et mort qui débouche sur un bilan qui Histoire), sur la lui-même aboutit à une résolution : place de l'individu reprendre l'écriture de ces dans l'Histoire Mémoires (qu'il avait abandonnée présente en trois ans plus tôt) filigrane. [...]

[...] Développement I. La nature est très importante dans cet extrait car elle permet à Chateaubriand de se mettre dans un contexte propice à la médiation. Elle lui permet de se remémorer sa vie et l'Histoire (la grive, la tour) La promenade a une double fonction : déclenche la réflexion et la mémoire et permet de relier le passé au présent. Le paysage agit sur lui : est une condition à ses méditations. Rythme tertiaire coupés par des points virgule ; cela crée quelque chose de très stable, très immobile : quelque chose qui n'évolue pas. [...]