- Le texte suit les étapes d'un rituel (généralisations ''les soirées'' ; automne et hiver) cf. imparfait itératif ie qui se répète. Sortie de table + domestiques qui débarrassent + salon + père qui marche.
- Chacun a une place dans un décor immuable (théâtre monstrueux) + ''guéridon'', ''chandelier''. La mère est établie sur son lit de douleurs ; le père occupe la scène et définit la scène par ses pas.
- Chacun a un rôle, voire un texte : maman soupire + ''murmures du vent'' + le silence s'installe (...)
[...] Par l'écriture autobiographique, Chateaubriand fait un portrait à charge de son père qui fait référence aux contes. III Ambiguïté du double regard autobiographique A Le point de vue de l'enfant a. Perception des ''sens''. Mémoire sensible des sens (cf. visuel, ouïe, toucher, ''joue sèche''). b. Une mémoire affective: compassion pour maman et peur de son père. c. Incapacité à l'analyse du comportement paternel intellection). Mystère du père qu'il suscite. B Le point de vue de l'adulte, une vision romantique a. [...]
[...] François René de Chateaubriand, Mémoires d'outre-tombe, III B. Le portrait que Chateaubriand a laissé de son père est si connu qu'il serait vain de le citer une fois de plus, mais il convient d'y apporter quelques retouches dont la plus importante est due à Chateaubriand lui- même. Il s'agit d'un passage omis lors de la rédaction définitive des Mémoires d'outre-tombe, vraisemblablement parce que le sentiment qui s'en dégage, écrit Geoffroy de la Tour du Pin, contredit de façon absolue ce qu'il dit de son père Dans les Mémoires de ma vie, version primitive des Mémoires d'outre-tombe et restée longtemps inédite, ce texte est place après la description des soirées de Combourg, dans la grande salle où, à la lueur d'une seule bougie, M. [...]
[...] Entrées, sorties du père rythment la vie de tous: ''nous entendions les portes se refermer . B Individu étranger à sa propre famille a. Symbolique: vie isolée dans une tour, espace à part au coeur de la maison. b. Pas de famille mais quatre ''convives''. c. Aucune marque d'affection réciproque. Rapports ambigus, marque de déférence sans attachement C Le trio mère-enfants comme refuge a. Un qui exclut le père + b. La complicité des deux enfants: François-René, Lucile père/ enfants ogre/petits poucets. c. L'harmonie spontanée: cadence majeure. [...]
[...] c. Un jeu de lumières et de ténèbres (clair-obscur) avec notamment le feu des ''bougies''. C Des personnages ensorcelés a. Le père, un mort-vivant, le ''spectre'': fantôme (vêtu de blanc, ''ratine''). Costume même: étrangeté. Cliché du fantôme, corps étrange cf. ''grand'' + figure ''longue et pâle''. b. La représentation du père en spectre: père doté de pouvoirs ''magiques''. Il fait advenir le silence ou la parole (''talisman'' comme processus d'ensorcellement). Il pétrifie l'univers dans lequel il apparaît ou disparaît [vie/mort]. [...]
[...] Ce pauvre frère n'a connu, ni su apprécier notre père, écrira le 2 juin 1834 Mme de Marigny à Mme de Chateaubourg, il a quitté la maison paternelle jeune, il ne se souvient que de la sévérité avec laquelle mon père a pu le reprendre: sévérité qu'il méritait pour son peu d'application, car c'était un franc polisson dans son enfance; il ne se souvient donc que de la terreur qu'il lui inspirait à cet âge, et quand la raison est venue, n'étant point avec notre père, il n'a pu apprécier ni sa bonté, ni son mérite. Ce passage de ses Mémoires m'a fait de la peine. Il est fait pour lui nuire? Comment n'y a-t-il pas pensé? Ghislain de Diesbach, Chateaubriand Plan détaillé tiré de la comparaison de ces deux textes I Un rituel fantastique A Une cérémonie codifiée a. [...]
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