Le poème est construit dans un registre lyrique avec une structure argumentative. Les thèmes sont la vie en tant que mouvement, et la vie à l'image de l'eau qui coule. Cela introduit une opposition du mouvement et de la fixité artificielle du langage. Dans ce poème, Chassignet cherche à convaincre son lecteur que la vie n'est que passage mais aussi de l'arbitraire de l'illusion des mots (...)
[...] Puisque son nom et son identité seront par les mots maintenus alors qu'en réalité il est comme l'eau comme un mouvement incessant. Donc, a travers cette volonté d'argumenter le poète fait entendre que le langage est un leurre et que l'Homme change et varie quoi qu'il puisse arriver dans sa vie, tout comme l'eau et son cours. II - Dans ce poème, il y a la constatation du mouvement, la variabilité de l'Homme laquelle repose sur l'observation d'un élément naturel : l'eau. [...]
[...] Désir chez Chassignet de convaincre son lecteur, en l'invitant d'abord à faire une expérience et ensuite d'en déduire une analyse, une réflexion sur la destinée humaine. L'expérience se fait par l'emploi de l'impératif assieds-toi impératif d'invitation, d'exhortation. Le fruit de son expérience s'exprime par la reprise de tu et du verbe au futur verras (v.2). La restriction à cet engagement est au début du second quatrain sous la forme de la conjonction d'opposition Mais (v.5) qui est appuyée par le parallélisme antithétique Tu la verras fluer d'un perpétuel cours . Mais tu ne verras rien de cette onde première (v.2 et v.5). [...]
[...] Le baroque dénonce un abus du langage qui assigne un nom, une identité a chaque homme alors que tous les hommes changent. Le langage appartient à l'illusion Donc, c'est un poème en apparence limpide mais en réalité très complexe. On a des thèmes eternels mélangé au baroque. Ce poème peut apparaitre comme très moderne et renvoi a des thèmes d'actualités. [...]
[...] Afin de démontrer sa thèse Chassignet s'adresse au lecteur en le tutoyant tu (v.2 et v.5) et traduit sans doute la volonté de simplicité du poète mais surtout que tous les Hommes sont frères et égaux face au constat de la vie vécue comme passage. Ce tu égalise tous les Hommes et facilite la compréhension de la thèse du poète, énoncée sous forme de vérité générale avec un présent de vérité générale varie (v.9). Chassignet veut convaincre que cette expérience particulière est universelle. Il y a un passage de tu à l'homme Le présent de vérité générale est appuyé par deux futurs de certitudes verras (v.2 et v.5) qui concernent l'eau. [...]
[...] Le langage nourrit l'idée d'une stabilité concernant l'Homme et l'eau toujours même on me nomme (v.14) confirmé par le chiasme (v.7) Tous les jours elle passe, et la nommons toujours tous les jours renvoi a toujours et nomme a passe. On retrouve la stabilité du langage sans varier (v.9) ainsi que pour la chute du poème au vers 14, cette stabilité est dénoncée tout au long du poème. Le poète dénonce que le langage permet d'enlever l'idée de mouvement. D'après Chassignet, le nom permet une stabilité mais l'Homme qui porte ce nom change toute la vie. [...]
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