La décoration est pleine de couleurs, ce qui est évoqué par le champ lexical des couleurs : "bleu, verdures, vert, rouge, noir, argent, sucre candi (blanc), jaune". Ce cadre aimable est illustré par la métaphore "en lit de fines rognures de papier bleu", celle de la gelée "qui a des limpidités de sucre candi", ainsi que par les personnifications des jambonneaux désossés qui ont "de bonne figure ronde", et de la "paleur des saucisses et des andouilles crevant de santé" (...)
[...] Plan possible pour un commentaire: il n'y a pas d'introduction ni de conclusion I Emplacement II L'extérieur et la façade l'enseigne les panneaux latéraux comparaison avec un tableau: oeuvre d'art, "natures mortes" III La vitrine l'étalage, la profusion de produits les couleurs, la décoration Explication de texte: La description de la devanture, dans le roman d'Emile Zola, le Ventre de Paris. dans la série des Rougon-Macquart. Passage du roman: tiré du site: http://www.zola.free.fr/ventre3.htm Elle faisait presque le coin de le rue Pirouette. Elle était une joie pour le regard. Elle riait, toute claire, avec des pointes de couleurs vives qui chantaient au milieu de la blancheur de ses marbres. [...]
[...] Il était posé sur un lit de fines rognures de papier bleu; par endroits, des feuilles de fougère, délicatement rangées, changeaient certaines assiettes en bouquets entourés de verdure. C'était un monde de bonnes choses, de choses fondantes, de choses grasses. D'abord, tout en bas, contre la glace, il y avait une rangée de pots de rillettes, entremêlés de pots de moutarde. Les jambonneaux désossés venaient au- dessus, avec leur bonne figure ronde, jaune de chapelure, leur manche terminé par un pompon vert. [...]
[...] Par quels procédés la charcuterie est-elle mise en valeur ? La charcuterie est mise en valeur tout d'abord par son emplacement, au "coin de la rue Pirouette": on peut donc la voir depuis les deux rues. Son côté chaleureux et joyeux est mis en évidence par sa personnification avec " elle riait, elle chantait", le soleil l'illumine, " flambante au soleil levant" et elle est mise en antithèse avec les rues ternes et grises des villes. Puis vient ensuite l'enseigne, avec ses "grosses lettres d'or" et son nom "Quenu-Gradelle", dans lequel on peut trouver quenelle et gras, faisant référence aux produits vendus. [...]
[...] Les petites ventres des amours, décrits comme "joufflus" font références aux plaisirs de la bonne chaire. Et enfin, le clou du spectacle, car c'est un véritable festival de saveurs que propose la charcuterie, on trouve la vitrine. Son organisation est très précise. Elle nous est indiquée par les nombreux indices spatiaux: "tout en bas, au dessus, ensuite, montait, petit, devant", qui révèle une organisation en espaliers. La décoration est pleine de couleurs, ce qui est évoqué par le champ lexical des couleurs: "bleu, verdures, vert, rouge, noir, argent, sucre candi (blanc), jaune". [...]
[...] Il y avait encore de larges terrines au fond desquelles dormaient des viandes et des hachis, dans des lacs de graisse figée. Entre les assiettes, entre les plats, sur le lit de rognures bleues, se trouvaient jetés des bocaux d'achards, de coulis, de truffes conservées, des terrines de foie gras, des boîtes moirées de thon et de sardines. Une caisse de fromages laiteux, et une autre caisse, pleine d'escargots bourrés de beurre persillé, étaient posées aux deux coins, négligemment. Enfin, tout en haut, tombant d'une barre à dents de loup, des colliers de saucisses, de saucissons, de cervelas, pendaient, symétriques, semblables à des cordons et à des glands de tentures riches; tandis, que derrière, des lambeaux de crépine mettaient leur dentelle, leur fond de guipure blanche et charnue. [...]
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