Chanson de geste, fiche de 2 pages en littérature
Dès le XIe siècle, des poèmes, les chansons de geste, racontent les aventures de chevaliers pendant des événements historiques remontant aux siècles antérieurs (gesta, en latin, signifie « action » ou « fait exceptionnel »). Mais c'est bien l'idéal de la société féodale qui est en fait mis en scène : respect absolu des engagements féodaux entre suzerain et vassal, morale chevaleresque, qualités guerrières au service de la foi. Le chevalier obéit à un code d'honneur très exigeant : méprisant la fatigue, la peur, le danger, il est irrémédiablement fidèle à son seigneur. Le chevalier vit pour la guerre, il est fier de ses exploits guerriers. La femme n'a pas de place dans cet univers.
[...] Le sens de l'honneur lui importe autant que sa vie (du moins, c'est ce que la légende a retenu ; en réalité, ces expéditions furent également l'occasion de libérer, avec la bénédiction de l'Église, des instincts guerriers, de pillage et de tuerie). Les chansons de geste sont ainsi l'expression littéraire de ces entreprises autant militaires que religieuses. Ce genre littéraire est typiquement médiéval. L'analyse psychologique y importe bien moins que l'exaltation nationale. C'est l'histoire revue et corrigée par la légende et le merveilleux. Les récits aiment exagérer les faits d'arme accomplis. [...]
[...] La femme n'a pas de place dans cet univers. Il faut savoir qu'à compter du XIe siècle, époque animée d'une très grande ferveur religieuse, les seigneurs féodaux entreprennent de grandes expéditions militaires en Terre sainte pour libérer le tombeau du Christ des mains de l'envahisseur musulman. Ce sont les croisades. En même temps qu'elles affermissent le régime féodal et consacrent le prestige de la classe aristocratique, les croisades engendrent un idéal humain : celui du chevalier croisé qui prend la croix sans peur et sans reproche. [...]
[...] La chanson de geste est l'incarnation française du poème épique. Elle est écrite en vers, divisés en laisses. Elle est toujours plus ou moins liée à Charlemagne. Elle valorise la vie militaire par : o l'apologie de la force physique, des exploits ; o l'apologie de la bravoure, de la hardiesse ; o l'apologie de la loyauté au suzerain ; o une condamnation parallèle du félon, de l'Infidèle Elle développe peu la psychologie des personnages. [...]
[...] Les chansons de geste sont écrites en vers et sont divisées en strophes de longueur variable, qu'on appelle laisses. Les vers ne riment pas : ils sont plutôt construit sur l'assonance, qui est la répétition de la dernière voyelle accentuée du mot (par exemple : mal / face ; la première laisse de la Chanson de Roland se termine avec les mots : magnes / Espaigne / altaigne / remaigne / fraindre / muntaigne / aimet / recleimet / ateignet). [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture