Lecture analytique / Commentaire d'un extrait de "Voyage au bout de la nuit" (la description des Enfers) de Louis-Ferdinand Céline.
[...] En 1932 parait Voyage au bout de la nuit : c'est un choc. Céline obtient le prix Goncourt avec ce livre. Un choc, car il y a la volonté de Céline de tout montrer (la misère, la stupidité des hommes ) Mais Céline à dévié, il est sorti de ses gonds dans la pensée. Il a écrit des pamphlets antisémites. Voyage au bout de la Nuit est une œuvre picaresque va d'aventures en aventures, trouver un sens à sa vie –descend du baroque-) Bardamu est donc un héros picaresque moderne. [...]
[...] Cette représentation des Enfers est une façon de parler des vivants. Conclusion : Céline réinvente une description des Enfers. C'est une réécriture contemporaine, qui prend le contre-pied des représentations héritées de l'Antiquité. Aucun topo. Son Enfer est mimétique d'une réalité politique et sociale qui monte la division du monde en deux catégorie : les morts comme les vivants sont comme des voyous. La masse des salauds et une toute petite place gardée pour les humbles ou gentils : le côté des innocents. [...]
[...] La représentation inversée des Enfers : Le thème des Enfers surgit dans le texte lorsqu'on arrive au bout du monde. Pour que les Enfers surgissent, il faut un insolite : ici, le dérèglement du temps : disfonctionnement du temps, il n'est plus humain. Le premier déclencheur est donc la démesure du temps. Le surgissement dans le ciel, cadre quotidien. Le défilé des Enfers va se faire au dessus du héros (différent de sous la Terre). Les Enfers viennent vers le héros (différent du héros qui y va). [...]
[...] Le décor ne change pas : Paris, la scène se déroule dans le ciel. Certaine forme de colère : description du curé, identifié comme s'accrochant à sa croix dans le ciel. Il est montré comme un personnage grotesque, s'intéressant à sa croix en or : c'est une caricature. Il est montré dans son horreur, pas comme un homme de Dieu, mais attaché à l'argent. (Céline est un anticlérical). Personnage similaire à un pantin. Image d'un bourreau et de sa victime : le nègre à torture par exemple. [...]
[...] Le Bien et le Mal sont presque sur la même ligne. II. L'inversion qui est une parodie, une leçon sur la vie (presque un apologue) : Dimension de réception : comment ceci est perçu par le lecteur ? Le lecteur perçoit une sorte de leçon. Il doit réfléchir. Ce défilé à quelque chose de dérangeant. Céline ne décrit pas les Enfers : il les réécrits, à son époque, à sa manière. Antithèses : le bien et le mal se côtoient. [...]
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