La brochure de l'abbé Sieyès est restée célèbre par la formule qui la présente « Qu'est-ce que le Tiers Etat ? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A y devenir quelque chose. ». Ces trois questions composent les trois premiers chapitres de l'?uvre. Les trois autres chapitres décrivent ce qui a été tenté en faveur du Tiers, ce qu'on aurait dû faire et ce qui reste à faire pour que le troisième ordre prenne la place qui lui est due.
[...] Qu'est ce que le Tiers-Etat Emmanuel Sièyes Quadrige, PUF / BIOGRAPHIE DE L'AUTEUR. Emmanuel Sieyès est né à Fréjus le 3 mai 1748 et mort en 1836. Il entre dans les ordres malgré son absence de vocation, il est fait prêtre en 1772 et est nommé vicaire général de Chartres en 1787. Très tôt, il médite sur des problèmes métaphysiques ou sur des questions d'économie politique. Il amorce sa carrière politique en publiant plusieurs brochures. La plus célèbre et celle qui lui a valu sa popularité, Qu'est-ce que le Tiers Etat est publiée en 1788. [...]
[...] La nation se forme par le seul droit naturel. Le gouvernement au contraire se forme par le droit positif Il doit obéir à des lois fondamentales valables pour le corps exécutif et pour la législation. La nation n'est pas soumise à la constitution, c'est elle qui en impose une au gouvernement et aux représentants ordinaires. Pour statuer sur la révision des Etats généraux, on aurait dû interroger la nation directement en ayant recours à la représentation exceptionnelle. La révision ou la création de la constitution suscite deux questions : où prendre la nation et à qui appartient-il de l'interroger ? [...]
[...] Il est considéré comme un des pères de la Révolution française de 1789. L'abbé Sieyès a en effet su résumer et traduire en termes simples les aspirations du peuple, c'est le créateur du concept de nation, celle qui remplace le roi de droit divin. Son influence se retrouve partout à son époque, dans la création de l'Assemblée nationale (le 17 juin 1789) à la Déclaration des Droits de l'Homme. En 1833, Talleyrand disait que trois choses appartenaient à Sieyès : l'abolition des ordres, l'organisation de la garde nationale et la division de la France en départements. [...]
[...] A devenir quelque chose. Les demandes du Tiers ne peuvent être exprimées que par les réclamations authentiques que les grandes municipalités adressent au gouvernement. Ce que demande le Tiers est le minimum possible, il est freiné par le respect superstitieux et forcé voué à la noblesse, par l'ordre établi depuis des siècles qui avilit les esprits. La première demande c'est que les représentants du Tiers Etat soient choisis uniquement parmi les citoyens qui appartiennent vraiment à cet ordre. Les gens de robe ne pouvant représenter la noblesse et voulant absolument faire partie des Etats généraux représentaient le Tiers. [...]
[...] La brochure de l'abbé Sieyès est restée célèbre par la formule qui la présente Qu'est-ce que le Tiers Etat ? Tout. Qu'a-t-il été jusqu'à présent dans l'ordre politique ? Rien. Que demande-t-il ? A y devenir quelque chose. Ces trois questions composent les trois premiers chapitres de l'œuvre. Les trois autres chapitres décrivent ce qui a été tenté en faveur du Tiers, ce qu'on aurait dû faire et ce qui reste à faire pour que le troisième ordre prenne la place qui lui est due ) Le Tiers Etat est une nation complète. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture