Il existe traditionnellement 2 visions économiques du chômage et de ses solutions, c'est-à-dire d'un côté la vision keynésienne d'insuffisance de la demande effective et comme réponse à cela une relance de la consommation et surtout de l'investissement via des politiques de relance conjoncturelles expansives monétaires et budgétaires. De l'autre, la vision « classique » qui analyse le chômage par les rigidités sur le marché du travail qui empêche l'offre et la demande du travail de s'égaliser au niveau du salaire d'équilibre.(poids des syndicats, salaire minimal, code du travail trop lourd,?). La réponse étant donc de supprimer ces rigidités via des politiques structurelles de l'offre de modernisation du marché du travail (contrat unique, réforme de l'éducation,?). Cette seconde analyse étant d'ailleurs largement majoritaire actuellement chez les économistes et les politiques.
[...] Mais globalement, on retrouve toujours les mêmes causalités : un syndicalisme réprimé et donc hostile à la négociation, un capitalisme familial sous plusieurs formes peu adapté au monde actuel et le phénomène bureaucratique ainsi que le rôle de l'Etat sont autant de faits qui ont conduit aux rapports sociaux actuels et ses conséquences. Un syndicalisme réprimé. Dès que l'on parle de conflits sociaux, à qui pense-t-on en premier ? Aux syndicats. Et il serait faux de minimiser l'histoire du syndicalisme dans les rapports hostiles au travail. [...]
[...] On protège les individus des uns des autres alors que l'on devrait comme c'est le cas en Allemagne davantage promouvoir des critères économiques propres à l'entreprise. L'ignorance aboutit à la méfiance et à l'hostilité. Toute promotion est stigmatisée par les collègues, cette acte est considérée comme un acte de favoritisme. Le manque de promotion interne, comme le dit l'auteur, résulte également du rôle limité du patron qui ne peut promouvoir ses subordonnées grâce à son mérite. Tout cela conduit donc à une montée des relations hostiles entre individus. Rajoutons également la critique de Michel Crozier. Sociologue énoncé par l'auteur. [...]
[...] Les PME ont une importance toute particulière dans le tissu d'emploi en France. Tout le monde s'accord à dire que la croissance des PME est fondamentale dans notre taux d'emploi et notre chômage. Il est intéressant de remarquer que la France est l'un des pays où les PME ont le plus de difficultés pour croître. Notre pays connaît un déficit important d'entreprises de taille moyenne. Or quelles sont les raisons de ce déficit de PME ? Bien sur, il existe une multitude de facteurs ( la difficulté d'entre dans les marchés publics, la difficulté de se financer auprès des banques, la moins grande prise de risque des grandes entreprises qui n'achètent pas les produits nouveaux des PME, ) mais les patrons de PME mettent la mauvaise qualité des relations sociales au centre de leurs préoccupations. [...]
[...] Les effets pervers de la bureaucratie et l'intervention de l'Etat. Théoriquement, le système bureaucratique a été évoqué par Max Weber qui y voyait un excellent système de rationalisation du management d'entreprise. Les individus dans une bureaucratie sont hiérarchisés selon chaque niveau de compétence et les responsabilités sont clairement définis. Il n'y a pas de délégations, les règles impersonnelles déterminent les comportements professionnelles des membres de l'entreprise, les distances relationnelles entre les différents niveaux hiérarchiques restent importantes. Selon Thomas Philippon, ce système bureaucratique est source de conflictualité. [...]
[...] On ne saurait donner la liste de tous les travaux utilisés tellement ils sont nombreux ( Michelle Lamont, Blanchard et Wolfers, Néanmoins, pour simple clin d'œil, on peut citer les travaux de l'auteur lui-même Thomas Philippon en collaboration avec Holger Muller, qui ont montré la relation directe entre capitalisme familial et relations sociales hostiles. Ils constatent effectivement que plus les relations sociales sont hostiles, plus l'actionnariat familial est présent d'autant plus si le facteur Travail est important. Incontestable ? L'analyse faite par Thomas Philippon est-elle incontestable ? Ces enquêtes, sondages et travaux scientifiques sont-ils tous d'une fiabilité totale ? Car si la réponse est non, l'ensemble de la structuration du livre peut se révéler fausse. L'ensemble de ces travaux paraissent véritablement valables quand à leur complexité et les liens entre les variables directs. [...]
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