Candide, conte philosophique, est paru pour la première fois en 1759 au beau milieu du fameux mouvement rationaliste du XVIIIe siècle. Nous verrons comment, dans cet apologue, Voltaire a su par l'intermédiaire de la narration, transmettre les idées des Lumières.
On relève dès le début du roman, l'emploi du registre satirique ainsi que comique ; notamment par l'appellation risible du château dont est issu Candide : "Thunder-ten-tronck", ainsi que de la ville voisine à celui-ci : "Valdber-ghoff-trarbh-dikdorf". Plus loin dans le texte on relève le nom du gouverneur argentin à qui Candide rend visite (Chap XIII) : "Don Fernando d'Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y Souza". Voltaire fait donc ici une critique humoristique de l'aristocratie. Il utilise également l'ironie, pour critiquer la philosophie optimiste de Leibniz (consistant à ce que le monde soit toujours fait au mieux, qu'à chaque mal triomphe un plus grand bien et qu'il ne peut jamais être autrement de ce qu'il est). En effet, Candide et Pangloss revendique même après les pires abominations que "tout est au mieux dans le meilleur des mondes possibles" (par exemple Chap III p7, Chap IV p10, ChapV p14 [rapport avec le poème sur le Désastre de Lisbonne de Voltaire précédemment paru] etc., jusqu'à la fin ; ChapXXX p95 "Tous les événements sont enchaînés dans le meilleur des mondes possibles [...] vous ne mangeriez pas ici des cédrats confits et des pistaches"). Voltaire fait ainsi apparaître au lecteur l'absurdité des idées des philosophes optimistes. Il appuie sa critique en faisant Pangloss remettre en cause son jugement à la fin du roman (ChapXXX p92 "... mais ayant soutenu une fois de plus que tout allait à merveille, il le soutenait toujours, et n'y croyait rien") (...)
[...] Voltaire, en plus de condamner les grandes idées philosophiques qu'il réfute, parsème son œuvre de critiques indirectes sur des écrivains, artistes ou oeuvres, en incluant de nombreuses références (par exemple : Le Journal de Trévoux ChapXVI p40, Milton ChapXXV p81 etc . Il se sert notamment du passage avec le vénitien Pococuranté (homme immensément riche, n'ayant plus goût à rien) pour continuer à désapprouver nombres et nombres d'œuvres et auteurs. C'est donc à travers une argumentation indirecte que Voltaire lance des piques à ses contemporains voire à des auteurs d'époques antérieures avec qui il est en désaccord. Il se sert également de la manière indirecte dont est dirigée son argumentation, pour fustiger la société française (Chap XXI, XXII). [...]
[...] Nous verrons comment, dans cet apologue, Voltaire a su par l'intermédiaire de la narration, transmettre les idées des Lumières. On relève dès le début du roman, l'emploi du registre satirique ainsi que comique ; notamment par l'appellation risible du château dont est issu Candide : Thunder-ten-tronck ainsi que de la ville voisine à celui- ci : «Valdber-ghoff-trarbh-dikdorf Plus loin dans le texte on relève le nom du gouverneur argentin à qui Candide rend visite (Chap XIII) : Don Fernando d'Ibaraa, y Figueora, y Mascarenes, y Lampourdos, y Souza Voltaire fait donc ici une critique humoristique de l'aristocratie. [...]
[...] Il expose en ces termes, la frivolité des français ainsi que leur grande capacité à dénigrer tout et son contraire, avec ou sans fondements Plus loin dans le texte, dans le passage suivant Un habitué du quartier [ ] dont on fit un procès- verbal on voit le côté anticlérical des idées de Voltaire, car il met en évidence la cupidité du clergé, ainsi que l'importance de la protection religieuse en France, à cette époque. C'est donc par une critique constante des Institutions, une remise en cause de la société et des préjugés, une recherche continuelle à faire réagir le destinataire, tout ceci à travers une argumentation indirecte, que l'on peut dire que Candide s'inscrit dans le projet des Lumières. [...]
[...] On distingue clairement les champs lexicaux de la souffrance et de la mort tout au long du roman. Voltaire fait aussi connaître à Candide tous les vices de la réalité (meurtre, trahison, abus, vol, orgueil humaine, égoïsme, cupidité Il expose ainsi au lecteur tout le côté mauvais de l'humanité, dans le but de le faire réagir ; au registre satirique s'ajoute donc le registre polémique. Candide et les autres personnages arrivent, cependant, toujours à réchapper des situations les plus singulières. [...]
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