Le nègre de Surinam constitue une dénonciation de l'esclavage et une réaffirmation du droit à la liberté et des droits de l'Homme. La rencontre de Candide avec le nègre au sortir de l'Eldorado constitue un choc brutal et un retour à la réalité : Candide ne peut plus se laisser aller à une quelconque croyance optimiste, et se rend compte alors de l'absurdité de Pangloss.
Les lecteurs, à travers cet épisode, vont être confrontés à une réalité historique que Voltaire présente au travers d'une démonstration efficace (...)
[...] Le syllogisme : du général au particulier, utilisé couramment dans l'argumentation. Le pathétique : pour émouvoir le lecteur et susciter sa pitié. La description du personnage : le nègre est pauvre, son aspect est misérable et horrible. La cruauté des esclavagistes, les châtiments qu'ils infligent aux nègres. ( Champ lexical de la douleur et des émotions. Le recours au style direct qui est un procédé expressif caractéristique du registre pathétique. La réaction de Candide, il verse des larmes, l'antithèse (il soutient que tout vas bien, alors que tout vas mal). [...]
[...] Pour bouleverser l'opinion publique, des Montesquieu, des Voltaires, écriront pour dénoncer l'esclavage. Dans Candide, Voltaire s'amuse à faire voyager son héros au milieu des tragédies que subi l'humanité. En l'occurrence, au Surinam, Candide rencontre un nègre horriblement estropié, et il entreprend de se faire expliquer ses maux. Nous étudierons tout d'abord l'anecdote entre Candide et le nègre puis nous montrerons comment à travers celle-ci, Voltaire dénonce l'esclavage et l'attitude des esclavagistes. Le nègre de Surinam constitue une dénonciation de l'esclavage et une réaffirmation du droit à la liberté et des droits de l'Homme. [...]
[...] C'est la dénonciation de la religion, et de l'utilisation de l'homme par l'homme. C'est la dénonciation de la vision trop optimiste de certains comme Pangloss et Leibniz. Ce texte se base sur le constat de l'infamie de la traite des nègres. Il décrit de manière authentique la cruauté des négociants. Au premier abord, le fait que le point de vue soit externe tend à nous faire penser que le constat est neutre, mais l'étude du texte nous montre que c'est Voltaire qui s'exprime à travers le nègre. [...]
[...] - J'attends mon maître, M. Vanderdendur, le fameux négociant, répondit le nègre. - Est-ce M. Vanderdendur, dit Candide, qui t'a traité ainsi ? - Oui, monsieur, dit le nègre, c'est l'usage. On nous donne un caleçon de toile pour tout vêtement deux fois l'année. Quand nous travaillons aux sucreries, et que la meule nous attrape le doigt, on nous coupe la main ; quand nous voulons nous enfuir, on nous coupe la jambe : je me suis trouvé dans les deux cas. [...]
[...] En outre, la description très crue de la mutilation des nègres et du négociant suscite un sentiment de révolte et d'indignation chez le lecteur. Enfin, les nombreuses figures de style révèlent une organisation très structurée du texte. Tous ces éléments nous permettent de déduire que ce texte participe fortement au combat de Voltaire contre l'intolérance et l'injustice. Informations complémentaires : Registres du texte : ironique (vis-à-vis de la religion), pathétique, puis polémique (fin du texte). Genre : conte philosophique. Types : descriptif, narratif et argumentatif. [...]
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