Commentaire composé du texte de Voltaire Candide ou l'Optimisme, Chapitre XXX, Conclusion, revu et corrigé par un professeur de français de lycée.
[...] Voltaire a transposé sa propre expérience - sa naïveté de jeune homme, ses voyages, la maturation de son esprit, la retraite aux Délices et à Ferney et propose dans sa conclusion une solution de morale pratique : la retraite et le travail. - Eclairage complémentaire sur la question de l'optimisme : - le point de vue chrétien : il est évident qu'il existe une contradiction entre l'idée d'un Dieu bon et parfait, qui a la toute- puissance, et la réalité du mal, que chaque expérience humaine permet de constater. [...]
[...] ce qui prouve que l'homme n'est pas né pour le repos (I.46-47). II) Les différentes leçons dispensées : - A la faveur d'une gradation - très fameux évolue en le meilleur philosophe l'auteur fait ressortir la crédibilité du derviche ; or, ses interventions sont caractérisées par le choix privilégié de séquences brèves favorisées par un grand nombre de termes monosyllabiques, séquences limitées au prédicat. N'apparaît aucune intention de ménager ses interlocuteurs. Son geste final, l.12, constitue la traduction imagée et redondante de ses paroles : pas question de perdre son temps en de vains discours. [...]
[...] A chacun de prendre en main son destin dans ce domaine. La brève séquence la petite terre rapporta beaucoup (l.50) donne raison au bon vieillard puisque la contribution de tous, mise en valeur par l'accumulation l.50 à 53, leur assure une prospérité relative. Les philosophes défendent l'industrie et l'artisanat et les Physiocrates essaient de systématiser le travail de la terre. Ici, même les religieux travaillent (l.51 à 53) ; Voltaire en profite pour glisser une critique ironique du clergé régulier. [...]
[...] Le vieillard se tient donc à l'écart de Constantinople, comme Voltaire s'est (mais aussi a été) tenu à l'écart de Paris de 1753 à 1778. La deuxième leçon concerne le travail, considéré comme le remède essentiel aux maux qui accablent l'homme : les ressources du vieillard sont explicitement présentées comme le fruit d'un travail collectif et constant, d'où l'illusion de Candide - une vaste et magnifique terre vient s'opposer à la locution restrictive Comme le derviche, le vieillard invite Candide à réduire ses ambitions, à renoncer à la sphère politique après avoir rejeté les spéculations philosophico-religieuses. [...]
[...] Dieu est innocent. De plus les desseins de Dieu sont incompréhensibles ; ce que nous percevons, à l'échelle humaine, comme une catastrophe sera peut-être un bien pour plus tard : la Providence y veille. * le point de vue de Leibniz : ce dernier se place sur un plan théorique et philosophique. Dans ses Essais de Théodicée (1710), il concilie l'existence du mal et la justice divine : l'univers crée par Dieu est à la fois imparfait et excellent ; imparfait, parce que chaque être tend à sa réalisation propre en dépit des autres ; excellent, parce que Dieu a tout de même crée, avec ces forces disparates, le meilleur des mondes possibles Autrement dit, tout n'est pas bien, mais le Tout est bien. [...]
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