Dernier chapitre - excipit - qui porte le titre de "conclusion" : un titre différent de celui des autres chapitres - signe que cette conclusion se détache de la lettre du texte : invitation à une lecture attentive + conclusion du raisonnement tenu tout au long de l'oeuvre.
Une formule de conclusion = clausule : "il faut cultiver notre jardin" - vient mettre un point final à toutes les questions philosophiques soulevées dans le conte "philosophique" (...)
[...] C'est peut-être là la vraie conclusion du conte. C'est à l'homme de prendre en charge son propre bonheur car celui-ci n'est pas le fait d'une quelconque Providence mais une conquête de l'homme sur soi-même et sur les vicissitudes de l'existence. Néanmoins, Candide, dès qu'il comprend le sens de l'existence, se tait : est-ce-là le signe qu'il n'aura plus de vie intérieure ? En tout cas, cette conclusion pessimiste correspond aux déceptions de V. à cette époque : conclusion d'un homme désabusé, contraint il faut de se retirer dans sa propriété des délices pour fuir la censure 3. [...]
[...] Peut-on ignorer l'autre, les autres hommes de cette façon ? 2. le jardin : métaphore de la fécondité du travail Le verbe d'action cultiver renvoie sans aucun doute au travail manuel et fait écho au verbe travailler explicite de Martin. VOLTAIRE. suggère que seule la propriété privée permet d'accéder au bonheur véritable (adjectif possessif notre Le mot jardin renvoie également à une espace clos, limité qui, seul, permet l'épanouissement de l'homme quelle que soit sa naissance et sa condition : à chaque jardinier (cf. [...]
[...] Il ne conteste pas : il surenchérit je sais aussi Prise de parole = preuve de l'expérience acquise puisqu'il affirme son point de vue. Arrivé au bout de sa quête, il possède une connaissance que n'a pas Pangloss qui, lui, n'a pas tiré de leçons des aventures du conte. Si C. reste déférent v/v de P. cela est bien dit marque son acquiescement poli), il n'applaudit que sur la forme ; la conjonction mais montre son opposition. Répétition = signe de la détermination de C. qui refuse la théorie de P. sur le fond. C'est d'ailleurs lui qui conclut le conte. [...]
[...] *Candide a changé (cf. II, la morale d'un apologue : le travail comme vertu Ce texte constitue une formule conclusive de toutes les questions philosophiques soulevées dans le conte moralité du conte, une morale modérée. Il semble que l'on puisse d'autant plus en parler que Voltaire a certainement lu LA FONTAINE : fable intitulée Le philosophe scythe peut être considérée comme hypotexte de cet épilogue. Le fabuliste compare 2 types de jardiniers. L'un, sous prétexte d'élaguer les mauvaises herbes, coupe toutes les herbes sans discernement, bonnes et mauvaises (excès il n'y a même plus de jardin : à quoi sert alors d'être jardinier = indiscret stoïcien qui retranche de son âme désirs + passions, c'est-à-dire le bon comme le mauvais. [...]
[...] L'organisation de la métairie : la philosophie du conte en pratique 1. une leçon philosophique : Leibniz revu et corrigé Tout n'est pas pour le mieux dans le meilleur des mondes - Candide l'a appris à ses dépens : impuissant face aux multiples manifestations du Mal dans le monde, il lui reste seulement la possibilité de se créer son propre petit monde. Il n'y a pas de Providence ; à chacun d'agir en conséquence. [Comme Pangloss, Leibniz se retrouve sur la touche Il peut bien continuer de ratiociner, personne ne l'écoute plus, même son plus fidèle admirateur qui, dans l'incipit, buvait ses paroles comme du nectar Seulement à trop parler, tôt ou tard, on se dessèche ] Il faut cultiver notre jardin : réactualisation de la morale du derviche qui veut ignorer ce qui se passe autour, c'est-à-dire ne s'occupe que de ses propres affaires*. [...]
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