Commentaire composé sur le dernier chapitre de Candide de Voltaire, dans lequel Candide arrive enfin à la maturité et acquiert un bonheur solide grâce à la métaierie. Le travail est devenu le mot d'ordre pour Candide qui a enfin compris qu'il ne faut plus rêver et prendre son destin en main si on veut être heureux... Pangloss, lui, reste entêté et adepte du raisonnement Leibnizien.
[...] - Pangloss ouvre à nouveau la bouche et réutilise des termes Leibniziens : le voilà dans un raisonnement à priori métaphysique : car ce qui prouve que A cet apriorisme va s'opposer comiquement la résignation de Martin. Pangloss fait des logorrhées (il parle pour rien). - Pangloss se répète sans que ses paroles aient un sens. Martin lui est un philosophe pessimiste, il a compris les deux maximes. Pangloss pense que le travail est une souffrance quant à Martin, il pense que la vie est un malheur qui s'accroît quand on y réfléchit. Pangloss et Martin sont totalement opposés. - Heureusement, Candide donne un sens à son action et échappe à cette conception trop négative. [...]
[...] Or, c'est faux, les aventures de Candide se sont produites dans le plus grand des hasards. En plus, c'est une philosophie ridicule : le début du raisonnement a un aspect sérieux mais il se termine par sucer des sucreries. - Candide conclut avec fermeté et politesse. Cependant, le mais indique qu'il a atteint la maturité, qu'il sait ce qu'il dit et il l'affirme. Il est devenu adulte et agit pour améliorer ce monde médiocre. Il réitère pour la troisième fois la maxime, ce qui souligne sa détermination active, solidaire, clairvoyante et courageuse. [...]
[...] Le chapitre 30 se compose de deux rencontres. La rencontre d'un derviche qui apprend à Candide que le raisonnement méthaphysique est inutile, il ferme la porte au nez de Pangloss qui disserte. La seconde rencontre est celle d'un musulman. Il cultive sa propriété en famille et sa maxime est : le travail éloigne de nous trois grands maux : l'ennui, le vice et le besoin Ils vont alors tous se mettre au travail excepté Pangloss qui ne fait que parler. [...]
[...] - De plus, il est amusant de constater cette interminable énumération de crimes placés dans la bouche de Pangloss, adapte de l'optimisme béat. - Vous savez les trois points indiquent que ce discourt pourrait être interminable et inutile. Mais pour la première fois, Candide va faire preuve d'autorité et lui couper la parole. - Il va réutiliser la phrase du vieillard : Il faut cultiver notre jardin - Il faut cultiver notre jardin = Il faut on est obligé ; cultiver action qui transformer la nature. [...]
[...] Il est toujours adepte du raisonnement Leibnizien qui maintient le désordre et l'injustice sociale. Alors Candide offre un espoir : le jardin où tout le monde travaille pour donner un sens à sa vie. Pour Voltaire, les actes sont préférables aux paroles. L'espoir réside dans une société qui agit et qui n'attend plus rien de la divinité. Il veut entraîner l'humanité conduite par la raison vers une meilleure vie plus solidaire, plus concrète, plus libre. Ce sont les idéaux de la révolution de 1789 (excepté la violence). [...]
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