Dans la première partie du chapitre, Candide a assisté à la folie des combats entre Bulgares et Abares. Ne comprenant rien et tremblant comme un philosophe, il s'enfuit en Hollande, pays qui a la réputation d'être prospère, havre de paix et de vertus chrétiennes.
Cette fin de chapitre raconte son expérience hollandaise. Il rencontre successivement plusieurs personnages, chacun occupant un paragraphe et permettant à Voltaire de surprendre le lecteur par l'histoire racontée et l'ironie utilisée.
I- La première rencontre : lignes 1 à 3
En une seule phrase, la concision et la sécheresse du ton permettent à Voltaire de ternir le mythe hollandais en opposant les croyances de Candide à la réalité. Cependant, on peut être surpris de la position de l'auteur puisqu'il écrivait de la Hollande en 1722 : « C'est un paradis terrestre depuis La Haye jusqu'à Amsterdam ».
Candide va y découvrir un nouvel interdit depuis son départ du château. Le terme métier (ligne 2), employé par un personnage rencontré, lui apprend que mendier est un métier mais qu'il est interdit. Cette condamnation de la mendicité est à rattacher à la religion protestante de la Hollande.
II- La deuxième rencontre : lignes 4 à 16
Le deuxième paragraphe commence de la même manière que le premier, mais au lieu d'un résumé, Voltaire détaille une véritable saynète (...)
[...] (lignes 15-16) contrastent avec l'épisode scatologique et expriment l'idée voltairienne selon laquelle les plus sûrs alliés du fanatisme sont les femmes et le peuple. Candide Dès la première question de l'orateur, Candide va répondre de façon mécanique. Le mot cause (ligne suggère chez lui le principe de cause à effet de la philosophie optimiste. Un quiproquo va alors naître : chacun suit son idée et ne comprend rien à son interlocuteur. En enchaînant de façon incohérente les arguments de Candide, Voltaire caricature l'optimisme. [...]
[...] Candide, se prosternant presque devant lui, s'écriait : Maître Pangloss me l'avait bien dit que tout est au mieux dans ce monde, car je suis infiniment plus touché de votre extrême générosité que de la dureté de ce monsieur à manteau noir et de madame son 25 épouse. Le lendemain, en se promenant, il rencontra un gueux tout couvert de pustules, les yeux morts, le bout du nez rongé, la bouche de travers, les dents noires, et parlant de la gorge, tourmenté d'une toux violente et crachant une dent à chaque effort. Voltaire, Candide, Chapitre III (fin). Mon ami : nom que se donnent entre aux les quakers selon Voltaire. [...]
[...] T E X T E Chapitre III Comment Candide se sauva d'entre les Bulgares, et ce qu'il devint. Il demanda l'aumône à plusieurs graves personnages, qui lui répondirent tous que, s'il continuait à faire ce métier, on l'enfermerait dans une maison de correction pour lui apprendre à vivre. Il s'adressa ensuite à un homme qui venait de parler tout seul une heure de suite 5 sur la charité dans une grande assemblée. Cet orateur, le regardant de travers, lui dit : Que venez-vous faire ici ? [...]
[...] Cette fin de chapitre raconte son expérience hollandaise. Il rencontre successivement plusieurs personnages, chacun occupant un paragraphe et permettant à Voltaire de surprendre le lecteur par l'histoire racontée et l'ironie utilisée. La première rencontre : lignes 1 à 3 En une seule phrase, la concision et la sécheresse du ton permettent à Voltaire de ternir le mythe hollandais en opposant les croyances de Candide à la réalité. Cependant, on peut être surpris de la position de l'auteur puisqu'il écrivait de la Hollande en 1722 : C'est un paradis terrestre depuis La Haye jusqu'à Amsterdam Candide va y découvrir un nouvel interdit depuis son départ du château. [...]
[...] L'homme parle de la charité, mais ne la fait pas, et est seul, ce qui sous-entend qu'il ennuie son auditoire. - l'homme est avant tout intéressé par la rhétorique : c'est un orateur (ligne dont l'expression la bonne cause (ligne suggère le fanatisme. Plus qu'homme de charité, il s'avère être celui du soupçon. - sa bonhomie sournoise (Mon ami, ligne 10) ne va pas durer. Le fanatisme du personnage s'exprime immédiatement : croyez-vous que le pape soit l'Antéchrist ? (lignes 10-11). [...]
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