Ce chapitre nous fait part des ressentiments de Voltaire à l'égard de Paris. Il présente la ville comme le lieu privilégié de redoutables prédateurs : les médecins, les religieux, les profiteurs et les joueurs, ce qui lui permet de condamner le caractère dissolu et mercantile des moeurs.
Il ne fait qu'annoncer l'épisode vénitien (chapitres XXV et XXVI) où la société tente d'échapper à l'ennui par le jeu (...)
[...] Il donnera l'occasion à Voltaire de changer de focalisation, lui permettant de privilégier le point de vue naïf de Candide, incapable de reconnaître la tricherie. Par contre, la proposition finale : et Martin ne s'en étonnait pas laisse deviner implicitement que c'est parce qu'il a de l'expérience que Martin est au courant de la tricherie que l'on rencontre à Paris. Il n'en dit rien à Candide afin de justifier son initiation. Conclusion Ce chapitre nous fait part des ressentiments de Voltaire à l'égard de Paris. [...]
[...] Voltaire la souligne à l'aide de la dissonance entre le monde matériel (un billet, ligne et le monde spirituel (l'autre monde, ligne 10). Les dévotes interviennent alors, faisant allusion par leur argument (une nouvelle mode, ligne 11) à l'idée qu'au XVIIIe siècle les mœurs se succèdent et touchent même le domaine de la religion. Dans les deux derniers cas (Église et dévotes), les deux phrases en asyndète montrent la naïveté (Candide n'en voulut rien faire, ligne 10) et la protestation (Candide répondit qu'il n'était point homme à la mode, ligne 11) de Candide. [...]
[...] Le procédé vise avant tout à contourner la censure française. De plus, le genre du conte philosophique allié à celui du roman d'aventure permet de présenter de manière plus vivante une partie des réflexions qui se trouvaient développées sous une forme plus théorique dans l'Encyclopédie, de façon à favoriser leur vulgarisation. Composé de trente brefs chapitres, ce conte est représentatif de l'esprit des Lumières et de leurs grands combats, puisque Voltaire y dénonce en particulier l'optimisme leibnizien, mais également diverses formes d'injustice comme les abus de la religion (chapitre 6 : L'autodafé du pouvoir (chapitre 3 : La guerre ainsi que l'esclavage (chapitre 19 : Le nègre de Surinam Le fil conducteur apparent est celui des voyages et de l'évolution du héros central, Candide, tandis que la logique interne veut qu'il perde progressivement ses illusions. [...]
[...] T E X T E Chapitre XXII Ce qui arriva en France à Candide et à Martin. À peine Candide fut-il dans son auberge qu'il fut attaqué d'une maladie légère causée par ses fatigues. Comme il avait au doigt un diamant énorme, et qu'on avait aperçu dans son équipage une cassette prodigieusement pesante, il eut aussitôt auprès de lui deux médecins qu'il n'avait pas mandés quelques amis intimes qui ne le 5 quittèrent pas, et deux dévotes qui faisaient chauffer ses bouillons. [...]
[...] Il présente la ville comme le lieu privilégié de redoutables prédateurs : les médecins, les religieux, les profiteurs et les joueurs, ce qui lui permet de condamner le caractère dissolu et mercantile des mœurs. Il ne fait qu'annoncer l'épisode vénitien (chapitres XXV et XXVI) où la société tente d'échapper à l'ennui par le jeu. [...]
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