Candide existe avant tout par le nom qui lui est attribué, c'est le 1e élément de son portrait, ce nom évoque l'innocence, la naïveté, l'ignorance d'un adolescent prêt à croire tout ce qu'on lui dit (cf chapitre 1). Un très bref portrait intellectuel et moral est proposé dès le début du compte : "un jeune garçon à qui la nature avait donné les moeurs les plus douces. Sa physionomie annonçait son âme. Il avait des jugements assez droits avec l'esprit le plus simple." On remarque l'absence de toute indication d'ordre physique, sa physionomie est très vague. A aucun moment Candide ne sera décrit. Nous savons simplement qu'il est grand surtout pour l'époque : "5 pieds, 5 pouces" (1m80) et "très bien fait" (chapitre 1). La simplicité confine parfois à l'inexistence, peu à peu on remarque son absence de caractère annoncé au début (...)
[...] Il doit fuir le château, fuir l'armée, fuir le carnage du champ de bataille. De Lisbonne, il s'enfuira en Amérique. Il n'a que les apparences de la volonté, en réalité il est velléitaire. Il est aussi timide mais il fait parfois preuve d'une certaine brusquerie, brutalité car il tue tout de même 3 hommes : l'israélite et un inquisiteur (chapitre et le frère de Cunégonde (chapitre17). Mais il est plutôt le jouet des circonstances et d'un sort malin qui l'entraîne à une violence qui n'est pas naturelle. [...]
[...] Mais Candide est présent dans les 30 chapitres. Il est spectateur ou victime, mais aussi auditeur, il écoutera patiemment les récits de Pangloss ou de Cunégonde, du frère de celle-ci, de Paquet. Il sert d'interlocuteur muet à la vieille, dans les 2 chapitres où elle raconte sa vie. Il assure la continuité de l'œuvre, il est toujours là. Candide est à peine un personnage, il passe son temps à avoir peur, à fuir ou à se laisser manipuler. Sa poursuite de Cunégonde ne peut être assimilée à un amour, mais malgré ses limites il rend un service capital à la narration. [...]
[...] Le personnage de Candide Introduction Candide est au contraire de l'œuvre à laquelle il fournit son titre. On le retrouve à chaque chapitre et l'action se construit autour de lui. On examinera la présence du personnage dans l'œuvre. Mais on verra aussi que l'auteur ne l'a pas imposé comme une personne réellement vivante. Candide personnage fantoche Candide existe avant tout par le nom qui lui est attribué, c'est le 1e élément de son portrait, ce nom évoque l'innocence, la naïveté, l'ignorance d'un adolescent prêt à croire tout ce qu'on lui dit (cf chapitre 1). [...]
[...] Quelle est la fonction de cet amour ? L'amour est représenté comme une source de calamités semblables aux autres. Si Candide a été malheureux, c'est à cause de Cunégonde, chassé pour elle, meurtrier, renonçant à l'Eldorado et finalement pour un mariage peu enviable. L'amour de Candide n'est pas une analyse des sentiments mais un argument de plus contre l'optimisme. Au point de vue du récit, c'est aussi un stratagème pour provoquer des changements de lieux. IV- Candide artifice, narratif Candide n'oriente pas la narration, il est emporté par elle ; la conduite des évènements lui échappe. [...]
[...] Il aura la même attitude après la rencontre de l'esclave de Surimane (chapitre 19). L'affranchissement de Candide sera complet à la fin du compte ; Il échappe alors à la tutelle de son maître et affirme sa personnalité. III- Candide amoureux Est-ce pour cela qu'on doit le considérer comme un véritable personnage ? Son obstination à poursuivre Cunégonde traduit plutôt une fixation comique. Il se tue pour elle, deux hommes importants et cette colère sont honorable. Il quitte pour la rejoindre le paradis de l'Eldorado. [...]
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