Le chapitre I de
[...] Conclusion : A la fin du chapitre, le départ de Candide est donc conçu par Voltaire sur le double plan du conte et de l'objectif philosophique : la séparation qui vient brusquement rompre les débuts d'une liaison amoureuse va créer le fil conducteur du conte : Candide sera constamment à la recherche de Cunégonde et du bonheur perdu. Sur le plan philosophique, la sortie de l'éden westphalien va le confronter à la réalité du monde, avec pour seules armes les enseignements de son maître à penser. [...]
[...] C'est sur cet ensemble d'éléments que Voltaire construit Candide. Il met en effet en scène une famille aristocratique (le baron et sa femme, leur fille et leur fils) dans laquelle chacun est beau, bon, riche et puissant. La récurrence des caractérisations valorisantes et des termes élogieux attire l'attention sur ce monde merveilleux où tout va bien. On note les nombreux superlatifs et comparatifs les plus douces " le plus simple " un des plus puissants " très grande considération " ; " encore plus respectable l'insistance sur les qualités des individus et sur les images d'un bonheur que rien ne vient troubler droit " simple " bon et honnête gentilhomme " ils riaient " Il prouvait admirablement . [...]
[...] Lecture analytique de Candide Chapitre I INTRODUCTION : Le chapitre I de Candide joue un rôle d'exposition. L'incipit du conte a pour fonction de présenter un contexte et des personnages et de mettre " en route " l'histoire. Cela se fait d'une manière tout à fait traditionnelle, en petits paragraphes successifs qui mettent en scène les protagonistes. Chacun est caractérisé par une spécialité et par une situation familiale ou sociale. La fin du chapitre (qui n'est pas donnée ici) est occupée par un épisode déterminant, le départ de Candide du paradis. [...]
[...] Les formules traditionnelles L'ouverture du conte par la formule " Il y avait " est naturellement un emprunt aux contes merveilleux qui mettent en scène des personnages dans des lieux peu précis, à une époque qui relève plutôt de l'intemporalité. Il n'y a ici aucune précision concernant le moment. Quant aux lieux, l'indication de la Westphalie place l'histoire dans un pays peu connu et de ce fait un peu mystérieux. Le nom du château, aux sonorités gutturales et rudes, relève de l'imagination. On ne se situe pas dans l'Histoire mais dans un monde qui n'existe pas réellement, ou qui est si lointain qu'il reste aussi fantasmatique que le château de la Belle au Bois dormant. [...]
[...] Voilà que se révèlent quelques distorsions, indices qui lui laissent penser qu'il ne doit peut-être pas prendre tout au premier degré. Que cherche à faire Voltaire ? Pourquoi cet accent mis sur le décalage entre l'apparence et la réalité ? Dès le début du conte, la perspective philosophique et critique apparaît et il convient d'analyser la manière dont elle se met en place. La lecture méthodique de l'extrait s'attachera à étudier la manière dont se fait la présentation des personnages, puis les caractéristiques du conte et enfin les indices qui, par l'ironie, attirent l'attention sur les intentions du narrateur. I. [...]
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