Commentaire composé sur les chapitres 17 et 18 de Candide et Voltaire : L'Eldorado.
[...] Voltaire force ici l'aspect merveilleux de ce pays : il annonce l'utopie et fait une satire de celle-ci. I - Les caractéristiques de l'utopie A. Le luxe et la richesse. Les maisons sont excessivement luxueuses : elles sont "bâties comme des palais d'Europe". Les vêtements indiquent la richesse du peuple, même ceux des enfants : ils sont "vêtus de draps d'or". L'abondance : le repas est pantagruélique : les plats sont nombreux, et tous exotiques : pour Candide, l'exotisme représente un luxe. [...]
[...] Voltaire insiste sur le fait qu'un monde parfait tel que l'Eldorado ne peut exister, ce n'est qu'un rêve. Conclusion : Ce monde idéal nous est présenté avec ironie : ce pays est absolument merveilleux, tout le monde y est heureux, mais il n'existe pas. Voltaire nous rappelle en quoi consiste ces rêves. Il dénonce l'utopie, et avec l'utopie, il dénonce le rêve : il faut être réaliste, arrêter de rêver. Mais cet extrait pose aussi une question : après avoir vu ce monde idéal, que faut-il faire ? [...]
[...] Cette impression de grande richesse est encore accentuée par la gravité : le gouvernement offre la nourriture aux habitants et aux étrangers, et leur offre aussi le luxe : le gouvernement lui aussi est riche (par opposition à la France, où la misère est grande, et le gouvernement pauvre lui aussi). B. Un monde de plaisir et de bonheur. Le plaisir des sens : o "musique très agréable" : plaisir de l'ouïe, l'écoute est agréable. o "odeur délicieuse" : plaisir de l'odorat également. o "ragouts exquis, pâtisseries délicieuses" : plaisir du goût. o Les enfants qui servent sont beaux et bien vêtus : plaisir de la vue. Les gens sont ravis, pleinement satisfaits, accentuant le bonheur et le plaisir des habitants et des voyageurs. [...]
[...] La gratuité du repas provoque l'incrédulité de Candide, mais, en même temps que Candide, les lecteurs n'y croient pas non plus. Voltaire, en éxagérant se moque de ce monde idéal, il le caricature. B. La morale de Voltaire. Voltaire caricature ce monde pour montrer qu'il n'existe pas, qu'il est "trop parfait" pour être réel. Dans la dernière réplique de Candide, c'est Voltaire qui s'exprime : quand il parle de ce monde idéal il dit qu'il "faut absolument qu'il y en ait de cette espèce". [...]
[...] Politesse et savoir-vivre. Extrême politesse et discrétion de la part des commerçants et des voituriers présents dans l'auberge (dans le monde de Candide, les voituriers sont les moins polis de tous). Les habitants sont honnêtes : les aubergistes auraient pu profiter de l'ignorance de Candide et Cacambo et leur réclamer un dû pour le repas, mais il les informent plutôt. En partenariat avec www.bacfrancais.com Voltaire fournit absolument tout ce qui constitue un monde idéal : les gens sont heureux, riches et tout le monde s'entend bien. [...]
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