Commentaire composé sur le passage de l'arrivée au pays d'Eldorado, du conte philosophie de Voltaire intitulé Candide.
[...] Les premières images du pays sont "moutons rouges volant", "les enfants sont vêtus de brocarts d'or tout déchirés" ce qui montre que tout ce qui paraît précieux dans le monde réel n'a ici aucune valeur à leurs yeux. Conclusion : Ce texte permet d'entrer dans l'Eldorado : deux parties (l'accès et l'arrivée). Il est fondé sur un décalage, pour montrer ce qu'est une utopie. Les éléments de l'utopie se retrouvent aussi dans le chapitre suivant. Ce texte est une pure ironie, Voltaire montre que la philosophie de Pangloss ne peut être valable : ce pays n'est qu'une utopie donc c'est inexistant, et sa philosophie ne peut fonctionner que dans l'iréel. [...]
[...] De plus tout le monde possède la même chose, donc il n'y a pas de sentiments d'envie, de jalousie. "Agréable" reprend "plaisir" et "utile" reprend "besoin". Chiasme, l'un est totalement indissociable de l'autre : "le chemin était ( . ) Andalousie". Il y a un cortège d'éléments de détail utopique. Evocation des sens, vue, toucher, ce qui se retrouve dans le chapitre suivant : l'utopie évoque tout le temps le plaisir sensuel : "des hommes et des femmes". Candide considère cet endroit comme le paradis sur terre. [...]
[...] L'Eldorado s'étale sur deux longs chapitres, ce qui est une situatione exceptionnelle dans le conte. C'est le seul lieu qui semble répondre à la philosophie de Pangloss. "Beauté singulière" montre qu'on est dans l'univers du conte et du merveilleux. Cependant il y a certains détails qui nous montrent que ce pays n'est pas réel. En effet quand Candide et Cacambo partent avec les moutons rouges et les sacs d'or, en arrivant au monde réel, ils perdent tout. La symbolique est que les éléments de l'Eldorado ne peuvent pas survivre dans le monde réel. [...]
[...] Retrouvailles de Candide et Cunégonde par le biais de la vieille. Candide tue Isachaar. Par la suite la vieille raconte sa vie malheureuse. Candide se trouve dans un parfait désarroi car il a perdu Cunégonde et tué son frère. Texte étudié : Arrivée de Candide et de son valet au pays d'Eldorado, et ce qu'ils y virent. Quand ils furent aux frontières des Oreillons, Vous voyez, dit Cacambo à Candide, que cet hémisphère-ci ne vaut pas mieux que l'autre ; croyez-moi, retournons en Europe par le plus court chemin. [...]
[...] Voilà pourtant, dit Candide, un pays qui vaut mieux que la Vestphalie. Il mit pied à terre avec Cacambo auprès du premier village qu'il rencontra. Quelques enfants du village, couverts de brocarts d'or tout déchirés, jouaient au palet à l'entrée du bourg ; nos deux hommes de l'autre monde s'amusèrent à les regarder : leurs palets étaient d'assez larges pièces rondes, jaunes, rouges, vertes, qui jetaient un éclat singulier. Il prit envie aux voyageurs d'en ramasser quelques uns ; c'était de l'or, c'était des émeraudes, des rubis, dont le moindre aurait été le plus grand ornement du trône du Mogol. [...]
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