Commentaire comparé des chapitres 1 et 30 de Candide

Résumé du document

"Candide" est un conte pendant lequel son protagoniste est initié à la vie grâce à de nombreux voyages. La comparaison des chapitres 1 et 30 de ce conte permet de visualiser l'évolution du personnage éponyme entre Thunder-ten-tronck et la Propontide, entre le début du Conte où il est un personnage niais, et la fin où lui sont appliquées ainsi qu'à ses compagnons toutes les connaissances qu'il a acquises lors de ses nombreux apprentissages, et dont il a tiré la "substantifique moelle" [...]

Extraits

[...] B Le chapitre trente Le Baron et la Baronne sont morts. Le fils n'a pas évolué : il a les mêmes prétentions nobiliaires car il refuse toujours le mariage de sa sœur avec Candide au chapitre 30. Il est un personnage non perfectible qui doit disparaître parce que incompatible avec la nouvelle société fondée par Candide. Les autres personnages sont dépeints dans leur évolution avec une évocation précise des progrès réalisés : - Candide est le centre d'intérêt du dernier chapitre : se méfiant des valeurs établies, il cherche lui-même le bonheur, même s'il demande l'avis de ses amis. [...]

[...] Sa parole est vide de sens et contredite par les faits. Par exemple, lors de ses deux dernières interventions, qui sont toujours construites sur des stéréotypes, il incarne la philosophie optimiste, esprit d'un système fermé sur lui-même. Conclusion Candide est un roman d'apprentissage dans lequel le héros comprend que le monde initial de Thunder-ten-tronck est inadapté au réel, comme l'est aussi la philosophie enseignée au château. La réalité n'est pas conforme au rêve mais sans doute préférable au rêve. II La constitution d'un monde, à l'opposé du microcosme de Thunder-ten- tronck A Thunder-ten-tronck Thunder-ten-tronck est un monde très hiérarchisé, selon un ordre social nobiliaire, comme le prouve l'importance des quartiers de noblesse manquants du père de Candide qui l'empêchent d'épouser la mère de Candide. [...]

[...] Alors qu'il n'était au départ qu'un bâtard inconsistant et marginal, le voici devenu animateur responsable de la petite communauté, puisque c'est lui qui en défini l'art de vivre : cultiver notre jardin Conclusion Ce livre annonce donc la fin de l'oisiveté d'une noblesse privilégiée centrée sur l'avoir, et la mise en place d'un nouvel ordre du monde dans lequel chacun a sa ^lace et participe par son action modeste à la construction progressive de l'humanité. Durant les trente chapitres de ce conte, Candide a appris le secret de la vie. [...]

[...] Les mots paradis terrestre sont prononcés au début du chapitre 2 et Candide comprendra que la Terre est donnée à l'homme pour qu'il travaille ut operatur eum au chapitre 30. B - La Propontide La Propontide est un monde ouvert, où chacun trouve naturellement sa place. La métairie orientale est un univers qui nie la noblesse. Au terme de ses nombreuses aventures, Candide ne se retrouve pas au point de départ, comme beaucoup de héros romanesques. La Wesphalie est gommée pour l'orient. [...]

[...] A Le premier chapitre Le premier chapitre comporte une présentation détaillée de Candide, héros du conte, puisqu'il y a nécessité de le connaître précisément (car Voltaire va décrire le monde tel que le voit le héros). Puis ce chapitre comporte une série de bref portraits : mère de Candide, le père, etc. L'ordre de présentation est conforme à l'ordre protocolaire wesphalien : les liens d'hérédité sont bien marqués, sans vrai portrait des personnes. Ils sont donc des pantins, souvent de pures apparences, que le Destin et Voltaire vont faire agir à leur gré. [...]