Commentaire composé (niveau première) de 4 pages, ayant obtenu une excellente critique sur un extrait de "La Peste" d'Albert Camus. Il s'agit d'un extrait du chapitre 3 de la partie IV, allant de "Rieux serrait les dents" à "Ah! celui-là, au moins, était innocent, vous le savez bien !" concernant la description de la mort du jeune fils Othon.
[...] qu'il tenait ouvert sur ses genoux depuis déjà un long moment (page 194). À aucun moment il ne manifeste sa pitié ni sa révolte. Son comportement est celui d'un homme sans illusion pour qui la vie n'a peut- être déjà plus aucun sens. Son âme semble s'être déjà éteinte au plus profond de lui-même. C'est lui qui, les cris apaisés, annonce que “c'était fini” (l. 26) et quand Tarrou lui demande s'il faudra tout recommencer, le vieux docteur répond “Peut-être. [...]
[...] Dans tous les cas, son attitude reste celle de l'impuissance et d'un fatalisme indifférent. De son côté, le jésuite Paneloux adopte une attitude morale qui lui est propre devant la souffrance. En effet, il incarne le chrétien et manifeste la volonté de rechercher avant tout le salut des hommes. Face à la plainte du jeune Othon, il en viendra ainsi à prier Dieu, sauvez cet enfant” (l. 9). Cette imploration est celle d'un croyant devant la souffrance et la mort. [...]
[...] Ainsi, aucun détail réaliste n'apparaît dans cette scène. L'hôpital ou encore les symptômes de la maladie ne sont pas décrits et à aucun moment l'auteur n'emploie le verbe mourir dans ce passage. L'idée de la mort est exprimée à travers des euphémismes, comme l'annonce de Castel “c'était fini” (l. 27) où encore l'image du jeune garçon bouche ouverte” (l. 27) qui “reposait . rapetissé tout d'un coup” (l. 28/29). Cet effet produit est le dépassement du réalisme que l'auteur entend rattacher à une souffrance inexplicable, inconcevable. [...]
[...] 2002) La Peste, Alert Camus - Étude du passage suivant : IV “Rieux serrait les dents . - Ah! celui-là, au moins, était innocent, vous le savvez bien! Abert Camus, écrivain engagé du siècle, à la fois dramaturge, philosophe et journaliste, publie en 1947 un roman intitulé La Peste, un ouvrage à succès dans lequel il décrit l'angoisse de l'homme devant l'absurdité du monde et sa recherche continuelle de valeurs qui donnent un sens à sa vie. Ce passage, situé au chapitre 3 de la partie, illustre, à travers la mort d'un jeune enfant innocent, cette nausée que peut éprouver l'homme face à la vie. [...]
[...] C'est ainsi que nombre d'images et de mots dans ce passage traduisent les râles, les sueurs et les convulsions de ce petit garçon. Les cris du jeune Othon rythment la scène de souffrance. L'enfant, dont bouche est souillée par la maladie, pleine de cris de tous les âges” (l. approche de sa fin. C'est cette longue et interminable mort que l'auteur est parvenue à reproduire à travers cette “plainte anonyme qui n'arrêtait (l. à travers ce “vrai (l. ces gémissements plus en plus fort” (l. ces “sanglots” (l. à travers ce silence, puis ce . [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture