L'homme qui se cache derrière le coupable :
- La première partie s'apparente à une révélation : Tarrou découvre qu'un homme se cache derrière un coupable lors d'un jugement effectué par son père auquel il a assisté dans son enfance et il se voit comme hypnotisé par lui « Je n'eus d'yeux que pour lui ». C'est donc la figure de l'inculpé qui domine dans un premier temps.
- Ainsi il en fait d'abord un portrait physique « hibou effarouché » « petit homme au poil roux et pauvre » (l.3) et la description vestimentaire renforce cette description d'un homme qui évoque la pitié.
- (...)
[...] Ainsi, il condamne le langage de la justice les phrases immenses qu'il compare à des serpents, il condamne les euphémismes qui tendent à minimiser la chose : les derniers moments »l.34 euphémisme de la mort qui vient s'opposer au langage clair et explicite de Tarrou le plus abject des assassinats : souligné par le superlatif plus (Ce qui va justifier la présence de nombreuses émotions. Le fait de se trouver devant un inculpé provoque un bouleversement fondamental en Tarrou. Ce sont des sentiments qu'il va ressentir à ce moment là qui vont faire que tout ce qu'il pensait sur l'inculpé va s'envoler. Des sentiments tout à bord bouleversant pour l'inculpé apeuré mais aussi des sentiments qui ont marqué la vie de Tarrou, d'où ce long récit. (Visée persuasive de Tarrou. Il tend à persuader le lecteur de l'abjection que représente la peine de mort. [...]
[...] (Mais il insiste sur le fait que c'est un homme vivant, éprouvant des sentiments : l.9-10-11. Cela va rendre scandaleux la perspective de la mort à laquelle il est condamné. Dévaloriser le magistrat : (Face à ce portrait, le portrait du père nous est décrit, et arrive en opposition à celui de l'inculpé. (Il paraît déshumanisé ni bonhomme, ni affectueux et dénué de sentiments, souligné par la répétition de conjonction de coordination négative. sa bouche : déshumanise comme si elle parlait toute seule. En effet, ce n'est même plus lui qui parle mais sa bouche. [...]
[...] La parole du magistrat représente un venin mortel au même titre que le serpent. Vers l'inversion des rôles : (On a 2 portraits antagonistes qui laissent apparaître une vision manichéenne (bien/mal) mise au service de la dénonciation de Tarrou. En effet, chacun des deux portraits semble représenter l'un des deux côtés. (Vision où le mal est du côté du magistrat et où le bien est du côté de l'accusé. Le coupable devient alors une victime, le narrateur procède à l'inversion des rôles et des catégories du juste et de l'injuste. [...]
[...] C'est ainsi que Tarrou se garde bien de mentionner le motif de l'inculpation. l.2-3 : je crois : modalisateur : ça laisse entendre que cet inculpé est peu être innocent. (Par ailleurs, Tarrou dit que l'inculpé est sincèrement effrayé par ce qu'il avait fait et ce qu'on allait lui faire l.5-6. Le coupable semble alors subir une punition pour un crime qu'il n'a pas commis ou une punition bien trop sévère pour ce crime. (l.18 : Tarrou inverse les rôles puisque c'est à la justice, représenté par le on que Tarrou prête des intentions criminelles : je sentais qu'on voulait tuer cet homme Cette intention criminelle mise en relief par l'occurrence du terme vivant (Fin de l'extrait : le plus abject des assassinats pour qualifier la peine de mort, cela présente la peine de mort comme crime, un meurtre. [...]
[...] Texte en faveur de l'abolition de la peine de mort. La peine de mort un crime (La peine de mort est pour Tarrou un crime qui vient s'ajouter à un autre crime. Cela ne répare rien. Le châtiment n'est pas une punition réparatrice mais est vue comme un meurtre je sentais qu'on allait tuer cet homme vivant (l.16-17 ) Tarrou établit une équivalence entre crime et châtiment. L.5-6 (Ce que Tarrou défend dans ce texte est qu'une justice qui peut tuer un homme et une justice proprement inhumaine. [...]
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