Les otages sont désignés par le pronom "ils" ; ils ne sont pas nommés, ce qui marque l'égalité des hommes, notamment face à la mort. Cela permet aussi au lecteur de s'identifier plus facilement aux otages : tout homme peut y être confronté. Les otages n'ont pas de signes distinctifs, l'auteur veut avant tout les montrer en tant qu'homme, qu'être humain.
L'épreuve qu'ils subissent est plus importante et efface leur identité personnelle (...)
[...] La foi les aide à surmonter cette épreuve. PARTIE III : Le sens de la mort : le martyre On peut rappeler l'étymologie du mot martyr qui vient du grec marthuros : témoin (Vers 15) : supériorité des martyrs. Leur mort est un exemple de bravoure et de courage. On a d'un côté la barbarie des allemands et de l'autre les otages qui n'ont rien à se reprocher, qui ont la conscience tranquille. Leur innocence les rend supérieurs et plus forts face à cette épreuve. [...]
[...] L'auteur : René Guy Cadou est né en 1920 de parents instituteurs. Il rédige un recueil de poésies surréalistes à 17 ans. Il est mobilisé en 1920 puis hospitalisé. Il devient instituteur et se marie (écriture du recueil sur sa femme : Hélène ou le règne végétal. Il est meurt en 1951. Le poème est écrit en 1946 mais la scène racontée s'est passée en 1941 dans son village ; il croise des camions transportant 27 otages qui sont fusillés peu après. [...]
[...] Cela permet aussi au lecteur de s'identifier plus facilement aux otages : tout homme peut y être confronté. Les otages n'ont pas de signes distinctifs, l'auteur veut avant tout les montrer en tant qu'homme, qu'être humain. L'épreuve qu'ils subissent est plus importante et efface leur identité personnelle. Il y a une dimension religieuse, une image poétique : vers 1 : ils sont appuyés contre le ciel : le ciel représente leur destin, ce qui les attend : la mort. (Vers : épaule : il y a de la fraternité, ils se sentent proches car ils ne vont plus se quitter. [...]
[...] De plus, la Bretagne est une région chrétienne, la religion est ainsi très présente. PARTIE II : La vie (Vers : ils sont pleins d'étonnement pour leur épaule qui est un monument d'amour : deuxième sens, entraide, ils vont s'épauler dans la mort, ils ne sont pas tous seuls ce qui rend cette épreuve un peu moins douloureuse, plus rassurante. Au vers 8 et 10 il y a un rappel de leur vie passée individuelle à propos de leur enfance et de l'amitié. [...]
[...] C'est le rôle du poète de raconter ces événements. C'est aussi une poésie simple qui permet au lecteur de s'assimiler au message et de s'identifier aux otages (qui sont considérés comme des hommes et qui ne sont pas désignés par leur identité ou des signes distinctifs). Le style simple de ce poème peut être considéré comme une condition nécessaire à l'engagement et à la dénonciation d'une cause, d'injustices afin de marquer profondément le lecteur. Le poème est extrait du recueil Pleine poitrine qui signifie la vie des hommes, leur cœur : l'auteur veut toucher le lecteur en plein cœur, les poèmes extraits de ce recueil sont plus engagés (poèmes sur la guerre), moins abstraits avec une émotion simple et réelle. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture