Un moraliste est un observateur de la nature humaine. Il observe et juge du comportement de la nature humaine selon des critères, des principes qui lui permettent soit d'en faire l'éloge, soit de le blâmer. En limitant son observation aux hommes de cour (courtisans et favoris que présentent les deux chapitres De la Cour et Des Grands). La Bruyère se donne comme objectif de confronter ses principes de jugements à un univers clos et spécifique : celui du pouvoir. Or les critères de sa morale sont avant tout chrétiens et consistent à juger un homme sur son "honnêteté" c'est-à-dire sa propension à se conduire vertueusement (...)
[...] La Bruyère, Les Caractères De la Cour et Des Grands Littérature et débats d'idées Le moraliste et le pouvoir Un moraliste est un observateur de la nature humaine. Il observe et juge du comportement de la nature humaine selon des critères, des principes qui lui permettent soit d'en faire l'éloge, soit de le blâmer. En limitant son observation aux hommes de cour (courtisans et favoris que présentent les deux chapitres De la Cour et Des Grands La Bruyère se donne comme objectif de confronter ses principes de jugements à un univers clos et spécifique : celui du pouvoir. [...]
[...] La Bruyère définit l'air de cour comme luxueux et surtout contagieux. Grâce à son mobilier fait de marbre et de tous ces matériaux couteux, ainsi que les habits des hommes de cour toujours scintillants, dans de nouveaux tissus, dans des fêtes gigantesques et somptueuses, où tout le monde veut s'y faire voir. D'ailleurs la plupart des dépenses du roi sont pour ses favoris et les courtisans, pour qu'ils ne dépendent plus que du roi mais cela génère aussi beaucoup de jalousie et d'envie d'où la contagion quelques exemples : l'abbé Théonas et de Pamphile La particularité de l'abbé Théonas est qu'au début il n'est qu'un simple abbé et il voudrait monter dans la hiérarchie mais il ne peut pas. [...]
[...] Mais du coup également plus grand que soit et pour ne pas perdre sa place, il faut même idolâtrer tous les hommes audessus de nous. - il y en a de tels, que s'ils pouvaient connaître leurs subalternes et se connaître eux-mêmes, ils auraient honte de primer Pour La Bruyère, il y a des hommes qui se croient tellement supérieur que s'il se voyait réellement ils auraient honte d'eux-mêmes Pourquoi doit-on se taire sur les puissants ? On doit se taire sur les puissants car ce sont eux qui contrôlent le pouvoir, ce sont eux qui ont de l'argent et qui peuvent faire accéder à la cour. [...]
[...] - Et enfin quelle solution morale propose-t-il aux hommes de Cour : quitter le pouvoir ? le transformer ? se transformer eux-mêmes ? Quelques pistes de réflexion : 1 Les points de comportement que La Bruyère critique chez les hommes de Cour. Les points de comportement que La Bruyère critique chez les hommes de cour sont premièrement l'hypocrisie car pour avoir les faveurs de tous, ils sont obligés de mentir ou de dire du bien de quelqu'un sans penser ce qu'ils disent. [...]
[...] - La Bruyère ne sort-il pas de son statut de moraliste en brossant des portraits ludiques et satiriques ? De là découle d'autres questionnements possibles sur le rapport entre pouvoir et moraliste. - La Bruyère ne cesse de dire qu'il tient ses remarques du public qu'il observe et qu'il côtoie. Cela veut dire qu'il participe lui-même à ce jeu de cour. On peut alors se demander à quel moment écrit-il en moraliste ?à quel moment joue-t-il le jeu de cour ? [...]
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