La tragédie classique française se caractérise par le respect strict de règles parmi lesquelles la règle de bienséance qui exclut de représenter la violence sur scène ainsi que la scène d'unité de lieu. Par conséquent, pour rendre compte d'une action, le dramaturge a recours à la technique du récit : un des personnages vient raconter la scène en question.
[...] Il a été le témoin de la scène. Il est encore sous le choc de ce qu'il vient de voir. En tant que précepteur de Néron, cet assassinat l'affecte. C'est la ruine de ses efforts, pour maintenir Néron dans le chemin de la vertu en limitant l'influence de Narcisse. Egalement, son récit révèle son émotion : au vers il ne nomme pas Britannicus par son nom mais par son lien de parenté avec Néron. Il insiste aussi sur le rôle de Narcisse alors que lui-même n'est que le témoin muet et impuissant du drame. [...]
[...] Britannicus Acte V scène Racine. Introduction : La tragédie classique française se caractérise par le respect strict de règles parmi lesquelles la règle de bienséance qui exclut de représenter la violence sur scène ainsi que la scène d'unité de lieu. Par conséquent, pour rendre compte d'une action, le dramaturge a recours à la technique du récit : un des personnages vient raconter la scène en question. C'est le cas de l'extrait que nous étudions : il s'agit de la scène 5 de l'acte V de Britannicus qui a pour sujet le meurtre par Néron de son demi-frère. [...]
[...] Tout va très vite : le récit démarre avec à peine Le vers suivant contient deux verbes de mouvement indiquant les gestes et attitudes de Néron, pressé d'en finir. Le même adverbe à peine est réemployé pour relater la mort brutale de Britannicus, l'effet dramatique vient de la soudaineté : il boit sa coupe, tombe, meurt ! La comparaison avec le fer intensifie la violence sur la scène. III). L'emploi du discours direct : produit aussi un effet puissamment dramatique. [...]
[...] Par contraste, le vers a montré que Britannicus n'a aucune idée de ce qui l'attend : ses serments sont sincères. Le discours de Néron est faux et apprêté comme le révèle les diérèses : effusi-on, réuni-on, vi-o-lence. Il maîtrise parfaitement son discours, c'est un monstre froid, comme le souligne le vers 20 et sa deuxième prise de parole, destinée à faire passer l'assassinat pour un malaise passager. Conclusion : A la fin de cette tirade, le spectateur a l'impression d'avoir assisté à la scène ; l'émotion de Burrhus se communique au spectateur en proie à deux émotions contradictoires mais constitutives selon Aristote au spectacle tragique : l'émotion pour le malheureux Britannicus (la pitié) et l'horreur pour la monstruosité et cynisme de Narcisse et Néron. [...]
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