Personnage d'une grande discrétion, dont la vie n'a rien eu d'aventureux, Mallarmé n'en est pas moins un écrivain qui a su mener sa recherche esthétique jusqu'au vertige d'un inaccessible absolu. Chef de file du mouvement symboliste, son travail se distingue par une grande rigueur où, selon sa volonté, rien n'est laissé au hasard. Souvent qualifiée d'« hermétique », son écriture est l'aboutissement d'un travail immense de palimpseste (...)
[...] Le désir de fuite est tentant mais dangereux Dans les v le poète évoque la dangerosité du voyage, orages et naufrages se trouvant tout de même à la rime. A cet instant le poète doute du bien fondé de son départ. Il évoque ici concrètement l'échec de son entreprise. Au v.15 le poète imagine les conséquences funestes de ce naufrage. Il évoque ici la perte de tout point de repère. Les fertiles îlots aux connotations doublement positives renvoient à la terre ferme, le lieu où l'on peut jeter l'ancre, reprendre souffle. Quant à fertile sa connotation est à la fois positive et rassurante. [...]
[...] Au v.13, le texte évoque les mâts invitant les orages Cette phrase peut se comprendre ainsi : les mâts sont le symbole des crayons et s'ils font appel aux orages, ce sont les orages intellectuels, c'est à dire les manifestations violentes de l'écriture (qui peuvent être propices ou néfastes). Reste le v.16. Il nous intéresse tout d'abord par sa construction. En effet le verbe entends se trouve en contre rejet interne et donc par là même est mis en valeur. Le poète entend un chant. [...]
[...] On note enfin le point d'exclamation qui marque peut-être une distanciation une ironie vis à vis de lui-même. La lutte de l'écrivain contre la page blanche Aux v.6 et le poème devient tout à fait explicite. C'est parce qu'il ne parvient pas à la création littéraire que le poète tente de fuir. On note ici une opposition entre l'obscurité extérieure nuit et la blancheur ou la lumière à l'intérieur : clarté lampe papier blancheur Il est important de remarquer que les connotations ont ici une valeur inverse à celle que leur prête le sens commun. [...]
[...] Dans le second hémistiche du v.2 le poète indique que c'est celui vers lequel des oiseaux s'en vont. Tandis que le v.3 évoque l'écume inconnue et les cieux Que ce soit le déterminant des l'adjectif inconnue ou les cieux au pluriel cette description nous apparaît volontairement imprécise. On note cependant l'harmonie de la description avec une assonance en v.3, l'allitération en On remarque également que la césure intervient au milieu du mot écume qui ne fait que renforcer l'impression d'un mélange entre le haut et le bas ciel et mer. [...]
[...] Il en vient à se demander si ce n'est pas son ennui qui le conduit à se figurer la fuite comme une chance d'être sauvé. C'est ce que nous relevons aux v Ici le poète se demande si le départ, la fuite ne sont pas qu'illusion : un Ennui [ ] croit encore à l'adieu On remarque dans ces deux vers que le mot ennui est en majuscules et en apposition ce qui ne fait que renforcer son impact dans le texte. [...]
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