Dissertation de Littérature niveau Licence sur une citation d'André Breton concernant son oeuvre Nadja. Dans l'avant-dire de Nadja, il déclare que son récit est un « document pris sur le vif ». En quoi cette oeuvre est-elle spécifique du mouvement surréaliste ? Est-elle un témoignage sur une façon de vivre ou une idéalisation d'une réalité moins détonante ? Se présente-t-elle sous forme d'un documentaire pour illusionner le lecteur, ou s'agit-il d'un reportage sur une expérience réelle ?
[...] L'esprit se convainc peu à peu de la réalité de ces images Pour Nadja, l'imagination et le réel ne font qu'un. Cette jeune femme représente par sa façon de vivre, d'être et de penser le stéréotype de l'individu surréaliste comme l'entendait Breton dans le Manifeste. Également, tout au long de l'œuvre, la théorie du hasard objectif est présente. Tout signe est susceptible de prendre tôt ou tard une signification, en changeant la vie d'un individu en l'éclairant ou la détournant. [...]
[...] POLESELLO Emilie Groupe 5 Dissertation : Breton déclare dans l'avant dire de Nadja que son récit est un document pris sur le vif Vous discuterez cette formule. Le surréalisme apparaît concrètement en 1924 avec la parution du Manifeste du surréalisme d'André Breton. Il s'attaque à une façon de penser étroitement conformiste et rationaliste. L'homme surréaliste veut exploiter toutes ses virtualités psychiques, spirituelles et morales. En 1928, après le succès de ce courant de pensée et une floraison d'œuvres surréalistes, naît Nadja. [...]
[...] Il y'a donc une similitude entre le travail du journaliste, qui cherche à exposer des faits, des témoignages, et à enrichir la connaissance culturelle du lecteur et l'entreprise de Breton de faire du récit de Nadja un document pris sur le vif Il évoque propre expérience et ton, [ ] qui tend à garder trace de tout ce qu'examen et interrogatoires peuvent livrer [ ] De façon neutre, il cherche à transmettre cette expérience au lecteur et crée un pacte avec celui-ci. En effet, le récit est assorti de faits vécus et de photographies, qui entretiennent d'étroites relations. Cette double articulation garantie l'authenticité de l‘oeuvre. Ces photographies et images complètent la notion de document. Par leur présence et leur neutralité, la véracité du récit est plus forte. Ce discours est donc un témoignage de la possibilité d'orienter sa vie de manière surréaliste, comme le fait cette jeune femme. [...]
[...] Il s'agit d'un récit reconstitué par des souvenirs. La date des événements et la date de l'écriture ne concordent pas. Breton a réellement entretenu une relation avec cette jeune femme entre octobre 1926 et février 1927. Mais il commence l'écriture de son ouvrage, lors de son séjour au manoir d'Ango en août 1927. Il explique, par ailleurs, dans Nadja : Je me bornerai ici à me souvenir sans efforts de ce qui, [ m'est quelquefois advenu [ ] L'effet du temps sur les souvenirs les rendent imprécis. [...]
[...] La rencontre avec la personne surnommée Toi n'est pas racontée. On passe directement de la mort de Nadja à l'éloge de la personne aimée. En bref, cette technique narrative rappelle le principe de l'écriture automatique, énoncée dans le Manifeste. Elle insiste sur la singularité de cette œuvre, qui met à jour un style novateur, aux principes elliptiques laissant place à l'interprétation individuelle du lecteur. Au long du récit, l'auteur fait part de ses réflexions, de ses préoccupations existentielles, et de ses avis. [...]
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