L'oeuvre d'André Breton, Nadja, est un roman original du fait de sa particularité : celui-ci ne comporte pas de découpage en chapitres. C'est d'ailleurs cette spécificité qui va rendre la première lecture du roman relativement complexe.
Néanmoins, dès lors que nous prêtons d'avantage d'attention lors d'une seconde lecture, on peut alors trouver une structure spécifique de ce roman, composé de trois volets, essentiellement centrée sur Nadja. Ce roman est un mélange à la fois organisé et déséquilibré notamment du fait de l'irruption de l'amour entre la deuxième et la troisième partie (...)
[...] Le livre à été écrit en tant que réponse à Nadja, qui voulait qu'André Breton écrive sur elle. [ ]tu écriras sur moi[ ]Ne dis pas non. A. Breton a donc écrit ce livre dans l'optique de conserver quelque chose une trace. Nous pouvons même aller plus loin en affirmant qu'il s'agirait alors d'une écriture du deuil. Il écrit pour honorer une personne disparue. C'est d'ailleurs une image de décès, de mort, qui se présente avant l'entrée en scène de Nadja, annoncé notamment par un roulement de tambour. [...]
[...] Après analyse fine de ce roman, notamment de la typographie d'André Breton, nous pouvons voir la distinction de trois volets. Le premier, est constitué d'un prologue relativement long, qui va nous présenter les réflexions premières, ou préliminaires, de l'auteur. La seconde partie est quant à elle réservée à l'entrée en scène de Nadja Il s'agit grossièrement d'une partie centrale constituée en premier lieu par un journal et puis dans en second lieu une tentative afin de comprendre la jeune femme. [...]
[...] André Breton, nous précise d'ailleurs qu'il écrit cet ouvrage ambigu pour mieux symboliser en quelque sort l'état dans lequel il se trouve, une disponibilité sans fin face à la vie, ce dont Nadja lui a inculqué les principes L'annonce implicite de Nadja. Cet ouvrage est donc comme nous avons pu le dire dans la saccade. Et c'est ce point, dominant, prépondérant, qui nous permet d'avoir une lecture différente de Nadja. En effet, alors que la seconde partie s'achevait sur la perte de Nadja, le sentiment d'échec lié à cette perte est effacée peu de temps après dans la mesure ou l'histoire de Nadja présuppose l'apparition de la Merveille. Nadja n'était alors pas la Merveille, mais bien son ambassadrice. [...]
[...] II- Un livre focalisé sur la personne de Nadja Nadja au centre formel du livre. L'ouvrage d'André Breton demeure focalisé sur la personne de Nadja malgré l'irruption de l'amour, par une autre femme à la fin. D'ailleurs, ce n'est pas un hasard si le titre est Nadja. André Breton nous dit implicitement que son ouvrage portera et tournera tout long de l'histoire autour de ce personnage. Une partie lui est d'ailleurs consacrée. Celle-ci passe par le prologue, constituant l'entrée en scène de Nadja, et par l'épilogue. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture