Gustave Flaubert, "Madame Bovary", Scène du théâtre à l'Opéra de Rouen

Résumé du document

Commentaire composé sur un extrait de la scène de Madame Bovary de Flaubert décrivant la sortie d'Emma et Rodolphe Bovary à l'Opéra de Rouen pour assister à la représentation de Lucie de Lammermoor de Donizetti.

Extraits

[...] ) étalant dans l'ouverture de leur gilet, leur cravate rose et vert pomme Tandis que madame Bovary les admirait Flaubert nous impose un cadre ironique voire satirique de cette jeunesse romantique. III Les enjeux de la scène Enfin, nous pouvons constater plusieurs enjeux à cette scène de théâtre représentant la population romantique. D'une part on sait que Flaubert à assisté à Constantinople à la représentation de l'œuvre de Donizetti le 13 Novembre 1850 par une lettre qu'il a écrit à sa mère datant du lendemain. [...]

[...] En effet, ici on décèle le point de vue du narrateur qui est beaucoup plus critique, d'une part à travers sa propre vision de l'opéra et d'autre part à travers sa vision d'Emma elle même. On voit à travers Mme Bovary une vision merveilleuse de l'opéra comme nous l'avons dit précédemment. Le narrateur qui est dans notre extrait l'auteur lui même, nous montre un lieu bondé de gens: la foule stationnait contre les murs aux odeurs désagréables: un courant d'air glacial qui sentait le suif, le cuir et l'huile Le cadre paraît déjà plus réaliste que celui où est emportée Emma. [...]

[...] En plus de critiquer la foule, Flaubert se moque aussi de Mme Bovary à travers la description qu'il fait d'elle et de sa vision. En effet, il décrit madame Bovary comme une personne pour le moins influençable, d'une part par son attache au monde romanesque et d'autre part en tentant de faire bonne figure: peur de paraître ridicule Elle essaye de paraître et non d'être, elle vit dans un semblant et non dans le réel. C'est essentiellement ce que cherche à critiquer Flaubert dans le romantisme et dans la société bourgeoise du XIXème siècle. [...]

[...] Belghith Le 03/04/2008 Ibtihel n°20501461 Flaubert, Madame Bovary commentaire de la page 339 à 341. C'est par sa déception du romantisme et l'ennui d'ailleurs que Flaubert décide d'écrire Madame Bovary, titre apportant une certaine distance entre le personnage qui l'incarne et l'auteur lui même. L'extrait que nous allons étudier traite d'une soirée à l'opéra du théâtre des Arts de Rouen auquel vont assister Ms et Mme Bovary. Emma commence à peine à se remettre de sa liaison malheureuse avec Rodolphe et cette sortie pourrait sonner comme un nouveau départ pour le couple. [...]

[...] Nous découvrons alors une Mme Bovary bivalente; à la fois grande duchesse et petite fille candide, passionnée et fragile. Nous retiendrons de Flaubert le style particulier avec lequel il nous amène à nous intéresser au rien Il a un point de vue réaliste certes, mais on peut plutôt aborder le terme réaliste subjectif dans son cas. Une fois encore, tout en dissimulant la critique de part et d'autre du texte, il arrive à imposer au lecteur son ironie vis à vis d'Emma mais aussi vis à vis du jeune romantique qu'il a été. [...]