Commentaire composé niveau Lycée sur le quinzième poème du Livre III des Châtiments de Victor Hugo intitulé "Le bord de la mer".
[...] On a la parole de la justice au vers 22 : antithèse entre prêtresse et prostituée renforcée par les sonorités et allitérations. Puis la liberté liée aux oiseaux qui disent : il a retiré l'air des cieux et nous fuyons donc la liberté n'existe plus, le pouvoir arbitraire supprime toutes les libertés. Au vers 24, il n'y a plus air ni lumière. Le serment renvoie à la disparition de la vérité, au triomphe du mensonge. Napoléon III est qualifié parjure (il ne respecte pas sa parole) : Homme tu mens : apostrophe qui s'adresse à Napoléon III. [...]
[...] Réponse : Je suis Les témoins déclinent leur identité (aux vers 34) avant de déposer plainte contre l'accusé. On est frappé par la simplicité de la syntaxe, les phrases sont simples, brèves, les témoins vont droit au fait (vers les phrases sont construites de la même façon : sujet, verbe d'état, attribut du sujet. Il y a absence de lien entre les phrases : asyndètes. Les témoignages eux-mêmes Les victimes humaines : les proscrits (réplique du navire à l'horizon vers 6). [...]
[...] D'abord à Bruxelles puis à Jersey où il conçoit le recueil vengeur : Les Châtiments Le premier titre prévu par HUGO était les Vengeresses puis Les Châtiments. Le Bord de la mer est un poème (numéro 15 du livre où HUGO amorce une réflexion sur le châtiment qu'il doit infliger au tyran Napoléon III. Il s'agit d'un dialogue (il y a trois autres poèmes dialogués) qui s'achève sur une réponse positive, le dernier vers étant : tu peux tuer cet homme avec tranquillité C'est un poème essentiel qui a pour thème le titre même du recueil. [...]
[...] Tout l'univers semble présent dans la scène. HUGO suggère ainsi une véritable tempête sous un crâne A travers la multiplicité de voix, Harmodius doit-il ou non tuer le tyran ? L'organisation du dialogue Il y a une progression du dialogue. Le début est très morcelé, chaque réplique correspond à un alexandrin ou un hémistiche ou une désarticulation qui a un rythme de six, quatre et deux. Donc on a un échange rapide jusqu'à la réplique du vent : une stichomythie. [...]
[...] C'est Harmodius qui est à l'initiative d'ouvrir et clore la scène. C'est un personnage emprunté à l'histoire antique, c'est le meurtrier d'un tyran appelé Hipparque. Grâce à ce meurtre il a été considéré comme un des grands martyrs de la liberté. Il y a une référence à la Grèce donnée à travers ces personnages. Dans le texte on retrouve le terme de tyran qui signifie maître absolu. D'autres éléments nous renvoient à la Grèce, au vers puis au vers 10 la divinité de la vengeance représentée sous forme d'une femme Elée armée de flambeau. [...]
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