Commentaire composé sur un extrait du Discours de la servitude volontaire d'Etienne de La Boétie. Tout d'abord, nous verrons en quoi la domination du tyran est écrasante, puis que le peuple est responsable de ses malheurs, et enfin les caractéristiques humanistes du texte.
[...] C'est là d'ailleurs une caractéristique humaniste que de s'élever contre le coté animal de l'homme. L'auteur insiste donc également beaucoup sur les souffrances que subit le peuple sous une tyrannie. II. Le peuple est responsable de ses malheurs La population fournit à son dirigeant les moyens de la détruire Dans ce discours, La Boétie parle d'un paradoxe : Le peuple est en fait son propre bourreau. Il introduit ce paradoxe par l'expression nations opiniâtres en votre mal, et aveugle en votre bien »l.1. [...]
[...] Il est donc nécessaire de dire que dans ce discours, il dénonce non pas la royauté mais la tyrannie. Le Discours de la servitude volontaire fut écrit par La Boétie alors qu'il n'avait encore que 18 ans, c'est à dire en 1549. Il fut édité par les protestant comme pamphlet contre la monarchie française après sa mort sous le titre Contre'un. Ce long discours est un réquisitoire contre la tyrannie qui pose la question de la légitimité de l'autorité sur une population. [...]
[...] Je ne veux pas que vous le heurtiez, ni que vous l'ébranliez »l.26 dit-il. En effet, pour lui la force ne servirait à rien. Seul un mouvement collectif pourrait provoquer la chute du tyran : ne le soutenez plus »l.27. Pour La Boétie, le peuple est la base du pouvoir du tyran, il emploie donc une comparaison qui résume parfaitement cette thèse : vous le verrez, comme un grand colosse dont on dérobe la base, tomber de son propre poids et se briser. »l.27. [...]
[...] Le dur travail du peuple ne sert en fait qu'à alimenter les désirs du tyran. Pour exprimer cela, l'auteur accumule des formules qui opposent ces dures taches au but réel de celles-ci : vous semez vos champs, pour qu'il les dévaste ; vous meubler et remplissez vos maisons, pour fournir à ses voleries ; Les filles sont élevées afin qu'il puisse assouvir sa luxure les hommes, pour qu'il en fasse des soldats etc. La Béotie insiste sur le fait que tous ces efforts sont faits pour les désirs et les pulsions d'un seul en employant les termes sales plaisirs »l.22, convoitises »l.20. [...]
[...] Ce discours est lui-même une réflexion politique. Il s'agit d'une véritable thèse dans laquelle La Boétie s'interroge sur la légitimité du pouvoir royal Le texte est constitué d'arguments fondés qui ont pour but de convaincre le lecteur de la thèse avancée. La Boétie veut que le peuple considère son roi, non comme un surhomme où même un dieu mais comme un être humain comme les autres qui a seulement été choisi pour faire régner l'ordre et la paix, pour veiller au bonheur du peuple et non pour assouvir sa luxure sa vanité La Boétie se dresse contre les pratiques d'un tyran et non contre celle d'un bon roi (il est utile de la préciser).Il est contre le soutien du tyran par le peuple : Ce qu'il a de plus que vous, ce sont les moyens que vous lui fournissez pour vous détruire Le texte incite donc son lecteur à la réflexion politique. [...]
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